«L'Initiative marocaine d'autonomie est, demeure et restera l'unique cadre pour le règlement de ce différend régional», a souligné M. Hilale devant la 4ème Commission de l'ONU, réitérant l'attachement du Maroc au processus politique et son appui aux efforts de facilitation du Secrétaire Général de l'ONU et de son Envoyé Personnel pour parvenir à une solution politique, négociée et mutuellement acceptable, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis. Le plan d'autonomie, qui a répondu à l'appel du Conseil de sécurité aux parties à mettre fin à l'impasse dans laquelle se trouvait le processus politique, a été le fruit de plusieurs années de préparation et de consultations inclusives au niveau national et local, a relevé M. Hilale. Au niveau international, cette initiative a été encouragée, sollicitée et privilégiée par les partenaires internationaux du Maroc, a noté le diplomate marocain, rappelant que le Conseil de sécurité a, pour sa part, consacré la prééminence de l'initiative, confirmé son sérieux et reconnu sa crédibilité dans dix de ses résolutions depuis 2007. Cette consécration traduit aussi la conviction de la communauté internationale que l'initiative d'autonomie constitue une «rupture avec tous les plans antérieurs», répond aux paramètres établis par le Conseil pour la résolution du différend sur le Sahara et satisfait pleinement au principe de l'autodétermination, a-t-il relevé. M. Hilale a, à cet égard, rappelé les termes du message du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon au Comité Spécial de la 4ème Commission, dans lequel il avait déclaré, en février 2010, que «pour s'acquitter de ses obligations, l'ONU devra adopter une approche pragmatique et réaliste qui tienne compte de la situation spécifique de chaque territoire. C'est ainsi qu'elle aura plus de chances d'aboutir à des réalisations concrètes. Des solutions novatrices s'imposent». Le diplomate a averti que «toute tentative de rééditer des plans qui ont déjà échoué ou de proposer des idées étrangères et exogènes aux spécificités historiques, juridiques, culturelles, démographiques, géographiques et religieuses du Sahara marocain et au contexte régional sont inacceptables pour le Maroc». De tels dérapages, a-t-il prévenu, seront «fatals» au processus politique et auront des «conséquences gravissimes» sur la paix, la stabilité et la sécurité dans les régions nord-africaine et sahélo-saharienne. M. Hilale a rappelé, dans ce contexte, le message très clair de Sa Majesté le Roi Mohammed VI devant la 70ème session de l'Assemblée Générale, dans lequel le Souverain souligne que «le Maroc refusera toute aventure irresponsable concernant le différend régional autour du Sahara Marocain. En effet, plusieurs puissances internationales ont pleinement conscience que les conceptions éloignées de la réalité qui sont élaborées dans les bureaux, et les propositions fallacieuses ne peuvent que mettre en péril la situation dans la région». L'ambassadeur Hilale a mis également en exergue les efforts colossaux entrepris par le Maroc pour le développement économique et social des provinces du Sud dans le cadre d'une solidarité nationale agissante et effective, notant que les investissements du Maroc dans son Sahara ont concerné tous les domaines phares des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Sur le plan des droits de l'Homme, il a relevé que le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) et ses Commissions régionales à Laâyoune et Dakhla, dont la crédibilité et le sérieux ont été reconnus par le Conseil de sécurité, déploient des efforts considérables pour assurer une meilleure prise en charge des droits de l'Homme des populations du Sahara et œuvre, de concert avec les autorités locales, à répondre à toute allégation d'atteinte à ces droits. Et M. Hilale de rappeler que le Maroc a également développé une coopération bilatérale constructive avec le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme. A cet effet, après la visite l'année dernière de l'ancienne Haut Commissaire Navy Pillay, une invitation a été adressée par le gouvernement marocain à l'actuel Haut Commissaire, Zeid Raad Al Hussein, pour se rendre au Maroc, a fait savoir M. Hilale, ajoutant que le Président du Conseil onusien des Droits de l'Homme se rendra en visite officielle dans le Royaume à partir de mardi prochain. M. Hilale a souligné que les efforts tous azimuts que le Maroc ne cesse de consentir ont fait du Royaume le seul havre de paix, de sécurité et de stabilité dans sa région, affirmant que le Royaume «ne permettra aucune dérive qui sera porteuse de périls pour notre région». L'ambassadeur a saisi cette occasion pour réitérer, encore une fois, l'engagement irréversible du Maroc dans les efforts exclusifs des Nations Unies, mandatées par le Conseil de sécurité, pour parvenir à une solution politique et mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara, soutenant que «seule cette voie permettra la stabilité de la région et contribuera à la construction maghrébine que les peuples des pays de l'UMA attendent désespérément».