Les résultats définitifs des élections des membres des chambres professionnelles n'ont pas apporté de grandes modifications à la carte politique de ces échéances électorales qui ont maintenu le classement de la majorité des partis avec une légère montée des sans appartenance politique. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM), qui a maintenu sa position en tête de ces élections depuis 2009, a remporté 408 sièges soit 18,72%, tandis que le Parti de l'Istiqlal (PI) est arrivé en 2ème position avec 351 sièges (16,11%), suivi du Rassemblement national des indépendants (RNI) avec 326 sièges soit 14,96%. Pour sa part, le Parti de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a dégringolé comparativement aux élections de 2009 en remportant 163 sièges seulement contre 237 sièges auparavant, au moment où le Parti Justice et Développement (PJD) a amélioré son classement de manière notable en avançant à la 6ème position, avec 196 sièges (8,99%), contre 81 en 2009. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a, quant à lui, remporté 108 sièges (4,96%), contre seulement 59 sièges lors des élections de 2009. De leur côté, les sans appartenance politique ont avancé dans le classement de manière considérable, en s'accaparant 258 sièges (11,84 pc) contre 216 en 2009. Cette montée s'explique notamment par les électeurs qui optent, de plus en plus, pour des candidats sans couleur politique, qui se caractérisent par la proximité et l'indépendance du mouvement, plutôt que pour les candidats partisans qui restent fidèles à leurs partis au détriment des préoccupations des professionnels. S'agissant du taux de participation pour l'élection des membres des chambres professionnelles, il a atteint 43%, soit une légère hausse, en comparaison avec les échéances électorales de 2009, où ce taux n'a pas franchi le seuil des 40%. Les résultats de ces opérations électorales ont, entre autres, démontré que les secteurs du commerce, de l'industrie et des services ont profité de la part prépondérante des candidatures (5.245) au détriment des autres secteurs, à leur tête l'agriculture dont les candidats n'ont pas dépassé les 2.150. Ils ont aussi reflété la présence forte des partis représentés au Parlement. Sur les 29 partis politiques participants, les huit partis représentés au Parlement ont accaparé plus de 97% du nombre de sièges. Toutefois, les résultats de ces élections ne représentent, en aucun cas, une extension de la carte politique au sein du parlement, vu que la nature et les enjeux de ces échéances électorales diffèrent de ceux des élections législatives et communales, chose qui se confirme par les coalitions formées au niveau des conseils des chambres qui ne respectent pas la logique de la majorité et de l'opposition parlementaires.