Le ministère a rendu publics samedi dernier les résultats complets des élections des Chambres professionnelles qui se sont déroulées le vendredi 7 août. Au total, 11.682 candidats se sont disputés les 2.179 sièges qui étaient en jeu au niveau des Chambres agricoles, des Chambres de commerce, d'industrie et des services, des Chambres d'artisanat et, enfin, des Chambres de pêche. Premier constat qui s'impose : le podium de tête n'a pas changé par rapport aux dernières élections de 2009. Le trio PAM, Istiqlal et RNI est toujours en place avec respectivement 408, 351 et 326 sièges. Mais même s'ils ont maintenu leurs positions, les trois partis de tête n'ont pas eu la même évolution depuis 2009. Ainsi, le PAM, arrivé premier avec 408 sièges, a amélioré sa performance avec 16 sièges de plus qu'en 2009. En revanche, le parti de l'Istiqlal, lui, bien que toujours au deuxième rang, a perdu 28 sièges en passant de 379 sièges en 2009 à 351 en 2015. Pendant ce temps, le RNI, pour sa part, s'est globalement maintenu au même niveau totalisant 326 sièges en 2015 contre 331 sièges en 2009. Deuxième constat de taille qui ressort du scrutin du 7 août : la montée en puissance de trois partis de l'actuelle majorité, à savoir le PJD, le PPS et le Mouvement populaire. Le parti de Abdel-Ilah Benkiran a ainsi signé la meilleure performance en termes d'évolution puisqu'il a récolté 196 sièges au moment où il n'en avait que 81 lors des élections de 2009, soit 115 sièges de plus. Quant à ses alliés dans la majorité, le Mouvement populaire et le PPS, ils ont tous deux signé une belle prestation en récoltant respectivement 202 sièges (soit 42 de plus qu'en 2009) et 108 sièges (soit 49 de plus qu'en 2009). Le troisième fait majeur de ces élections professionnelles réside dans la montée en puissance des candidats sans appartenance politique (SAP) qui ont pu décrocher 258 sièges, soit 42 sièges de plus qu'en 2009. Du coup, les SAP représentent la quatrième force «politique» pesant au sein des Chambres. Le dernier fait majeur, quant à lui, n'est autre que la grande dégringolade qu'a connue l'USFP qui est en train, visiblement, de payer les frais de la crise interne qu'il vit actuellement. Au scrutin du 7 août, le parti de la rose a perdu 74 sièges en n'en récoltant que 163 en tout au moment où il en avait gagné 237 aux élections de 2009. L'USFP qui était classée au 4ème rang en 2009 pointe désormais à la 7ème place… Pour les observateurs avisés du champ politique, ce n'est là que le début et l'USFP risque fort de signer une mauvaise performance lors des prochaines communales de septembre prochain. De la même manière, on ne manquera pas de relever qu'une multitude de petits partis qui étaient présents lors des élections des Chambres de 2009 ont presque disparu des écrans radars en perdant plus d'une centaine de sièges par rapport à 2009 au grand bonheur des grosses cylindrées…