Le festival Timitar d'Agadir vient d'éteindre ses diverses rampes de la ville. Les espaces de Rabat ont également résonné, il y a quelques semaines, aux rythmes effrénés du festival Mawazine. Bientôt, des rendez-vous annuels de ce calibre retentiront, en cette période estivale. D'autres, plus modestes, verseront le délire dans nombre de localités du royaume... La saga du spectacle de masse, toutes diversités réunies, ne faillit point à sa tradition dans une nation de plaisir sensuel collectif et de tolérance festive légendaire. Nul ne prétend altérer ni émousser cette genèse séculaire qui fait tressaillir d'allégresse toutes les communautés d'une entité plurielle dont l'unicité ne fait jamais défaut. Même pas les tares et les avatars de la vie précaire des bidonvilles et des masures. Encore moins, la montée en flèche des « islamistes » au summum du pouvoir. Car le bonheur des sens est un droit, comme l'eau et le pain, que personne ne saurer étouffer.