En cette journée de fin janvier, le train pour Marrakech est bondé, rempli de famille, de mères accompagnées de leurs enfants. Certains voyageurs font le trajet de quatre heures debout, à côté des cabines, attendant en vain qu'une personne quitte sa place avant le terminus. Une fois en gare, le flot des vacanciers s'avance vers les portes vitrées qui donnent sur la rue, en pleine cité ocre. Une armée de chauffeurs de taxis les accueillent, scrutant la foule pour repérer les touristes. Presque tous ces chauffeurs conduisent des grands taxis. Ils demandent 30 dirhams pour un trajet vers la place centrale. En petit taxi, cette course revient à 15 dirhams maximum. Certains voyageurs marchent sur une centaine de mètres, espérant avoir plus de chance de tomber sur un petit taxi qui fonctionne avec un compteur. Cinq puis dix minutes s'écoulent et toujours pas le moindre signe d'un petit taxi. Exaspérés, le couple cède et s'engouffre dans un grand taxi, pour une course à 20 dirhams. Le Routard semble confirmer ces particularités à Marrakech : «Si les chauffeurs de taxi de Marrakech sont en principe tenus de mettre leur compteur, un certain nombre d'entre eux s'y refusent, préférant proposer un prix pour la course (évidemment plus élevé qu'avec le compteur). Un conseil, refusez et attendez un autre taxi (il en passe tout le temps). Bon, si au bout de plusieurs tentatives vous êtes toujours en rade, tant pis, prenez celui qui se présente, mais négociez ferme!» Quant aux trajets en grands taxis, le guide conseille : «Négociez donc la course AVANT qu'il ne démarre».