ministre déléguée chargée de l'eau, Charafat Afilal a indiqué, jeudi à M'diq, que l'eau est un levier essentiel de développement, dont une maitrise lacunaire risque d'entraver le développement économique et de menacer la paix sociale. Dans allocution lue en son nom lors de la 2ème session du Conseil d'Administration de l'Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos, la ministre a souligné que le Maroc a toujours adopté une politique de l'eau forte et anticipative, plaçant le Royaume parmi les pays leaders en matière de planification et de gestion maitrisée des ressources en eau. Cette politique a permis de surmonter les défis et les contraintes et d'accompagner le développement des besoins en eau, à court et à moyen termes, dans les différents secteurs économiques, a-t-elle ajouté. Le ministère continue à œuvrer à la réalisation des différents projets structurants dans le domaine de planification et de gestion des ressources hydriques dans le cadre d'une approche intégrée et participative, le but étant de préserver ces ressources et de rationaliser leur utilisation, de favoriser la solidarité entre les régions à travers le transfert des eaux et de renforcer l'adaptation aux changements climatiques pour assurer les conditions d'un développement global et durable. Et de souligner que le ministère, en concertation et en coordination avec l'ensemble des départements gouvernementaux, s'active à finaliser un projet de plan national de l'eau avant qui sera présenté au Conseil supérieur de l'eau et du climat. Ce projet qui fixe les grandes lignes de la politique de l'eau au Maroc dans les prochaines décennies, vise à consolider les acquis, combler les lacunes et réunir l'ensemble des mécanismes de mise en oeuvre, de financement et de suivi de cette politique. Afin d'accompagner la mise en oeuvre de ce plan dans le cadre d'une gestion et une gouvernance efficiente en la matière, le ministère s'emploie à parachever le chantier relatif à la révision de la loi 10-95 sur l'Eau pour l'adapter au futur développement, a fait savoir la ministre. L'élaboration de ce projet de loi a été basée sur une approche participative et de concertation avec les autres secteurs et acteurs de ce domaine, société civile, universités et instituts de recherche, eu égard à leur expérience opérationnelle et connaissance des questions de l'environnement et de développement durable. Au niveau du ressort territorial du Bassin Hydraulique du Loukkos, la ministre a mis l'accent sur la croissance des besoins en eau dans la région en raison de développement économique et social que connaissent les provinces de cette région, outre les problématiques liés aux inondations et à la pollution. Les infrastructures de mobilisation des ressources en eau dans la région seront renforcées, avec quatre grands barrages d'une capacité d'accueil de 800 million M3. Il s'agit des barrages de Martil, Dar Khroufa et Khroub, en cours de réalisation et du barrage de Moulay Bouchta dont les travaux ont pris fin, a indiqué la ministre. Ces ouvrages permettront de mobiliser des ressources hydriques supplémentaires pour satisfaire les besoins en eau potable et ceux du secteur industriel à moyen et long termes et pour irriguer plus de 22 mille hectares. Il sera dans le même le cadre procédé au renforcement des structures hydrauliques approvisionnant la ville d'Al Hoceima et les zones alentours, aussi bien à travers le dessalement de l'eau de mer ou la réalisation de barrages pour la prévenir de toute pénurie en eau. Pour faire face aux inondations dans la région de Loukkos qui connait d'importantes précipitations, le ministère a procédé à la mise en oeuvre d'un vaste programme visant à renforcer les systèmes d'alerte et les opérations de protection, a relevé la ministre.