Une belle initiative que celle entamée dimanche dernier, par l'association, en tamazight, «Afous ghoufous», la main dans la main, dira-t-on dans la langue de Molière. L'originalité de cette action caritative de haute noblesse consiste, en effet, à taper les montagnes sinueuses et accidentées des Ida Outanane afin d'atteindre l'une des communes rurales les plus rurales de la préfecture, et atterrir plus exactement, à l'école Halima Sâadia, pour concrétiser une cause hautement humaine. Pour ce faire, le délégué préfectoral, Choukri Naji, fort imprégné par ce genre d'activités, était également de la fête, ce jour-là. Une journée pleine où seul le cœur avait son mot à dire. Extrêmement motivée par leur geste humaniste, l'association MDM amorçait ce beau périple par la remise d'un important lot d'effets vestimentaires aux familles de ces patelins défavorisés. La cérémonie de dotation initiée par cette association, en étroite collaboration avec le département de l'éducation nationale, prenait alors, une couleur festive où se dessinaient des empreintes de liesse sur les visages guillerets des enfants bénéficiaires. «On est là avec vous non pas pour faire des «élections» ou autre chose, mais pour répondre à l'une de vos multiples attentes», festoie le délégué devant cette ambiance bon enfant. La séance si sympathique devait se prolonger toute la matinée et combler l'ensemble des familles enthousiastes. «Ce n'est qu'un début, on viendra, en mai prochain, pour, cette fois-ci, une campagne sanitaire, en compagnie d'un imposant staff médical, afin de contrecarrer ensemble nombre de maladies fréquentes », s'esclaffait une membre de l'association, ravie de cet innocent engouement. Profitant de ces airs radieux qui emplissaient les lieux scolaires, Mohamed Baraka, l'un des précurseurs de cette action, se lançait dans des exhibitions ludiques en direction des enfants euphoriques. Il est vrai que le climat convivial où se déroulait cette distribution des habits permettait, en fait, de joindre l'utile à l'agréable, dans ces localités, en mal de produits matériels, mais pareillement, en besoin de d'épanouissement créatif. Il faut bien dire, enfin, que, depuis l'évènement du nouveau responsable préfectoral, les actions en faveur des apprenants éparpillés dans les patelins les plus éloignés, se multiplient à des cadences accélérées, pour une vision concrète de proximité et une conception grandement participative. Cette cérémonie amplement salutaire en est, effectivement, une belle illustration.