C'est aujourd'hui, mercredi 14 mars que s'ouvrent les travaux de la 15e édition du festival international de théâtre éducation d'Agadir (FITE). Une vingtaine de spectacles de théâtre jeune francophone, animés par des apprenants de plusieurs pays du monde et des groupes d'Agadir et environs, marqueront, durant presque une semaine, cette nouvelle manche. Cet événement annuel, incrusté dans l'échiquier culturel de la ville, depuis 1998, est l'œuvre de l'association Emergence, en collaboration avec la délégation de l'éducation nationale et l'institut français d'Agadir. Environs 300 jeunes comédiens, encadrés par leurs animateurs d'ateliers, montreront sur scène pour enfanter leurs petites histoires, devant des milliers de petits spectateurs, pour l'ensemble des représentations. Le FITE se veut donc, depuis sa création, une manifestation éducative visant la maitrise de la langue de Molière, par le truchement de l'art dramatique dont l'impact créatif l'incidence personnalisée sur les enfants, sont incontestablement évidents. L'effort des animateurs d'ateliers dans les établissements scolaires, hors du plage horaire, est tel que les jeunes se forgent les convictions et s'élargissent les horizons. Outre ses dimensions purement artistiques et pédagogiques, le festival ambitionne d'approfondir, chez les jeunes, les valeurs du civisme, de l'ouverture et de la tolérance. En effet, son aspect international permet,, alors, l'échange et le partage des apports diversifiés des cultures et des civilisations d'outre mer. Cette nouvelle édition, à l'instar de ses précédentes, qui débute ce soir, par la cérémonie d'ouverture, suivie sans transition, par la pièce d'une compagnie strasbourgeoise, intitulée «Jules Verne et le griot» à la salle polyvalente de l'IFA , verra donc la montée sur la scène de la salle de la délégation de la jeunesse et sports d'Agadir, de pas moins de 18 spectacles de théâtre jeune, suivis de forums en vue de renforcer, chez les enfants, l'envie d'émettre les points de vue sur tel ou tel spectacle présenté. Ce qu'on appelle dans le jargon théâtral «l'école du spectateur «. Dans un souci de fignoler les acquisitions et les connaissances de l'art dramatiques, deux matinées du festival sont, en fait, consacrées aux formations destinées aux jeunes festivaliers. Lors de la cérémonie de clôture qui aura lieu samedi prochain dans la soirée, des prestations artistiques en langues maternelles des troupes étrangères participantes ponctueront ce rendez-vous dont les différents axes auront enchanté et séduit aussi bien les festivaliers que les spectateurs. Il est à signaler enfin, que certaines troupes participent pareillement à des festivals similaires qui se tiennent dans nombre de pays à travers le monde. Cette dynamique qui s'insère, effectivement, dans le cadre d'un réseau mondial, organisé dans une structure associative baptisée Artdrala dont le siège est Bruxelles, aura contribué à l'approfondissement des idéaux de côtoiement et de cohabitation, loin de tout esprit de cloisonnement et de recroquevillement. On citera à cet égard, la participation du collège Al Feddia au festival de Barcelone en Espagne, du lycée Princesse Lalla Meriem au festival d'Arad en Roumanie, de l'école Semlali au festival d'Istanbul en Turquie… Il est à signaler également que, dans le cadre du partenariat de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation du Souss Massa Drâa et son homologue de Bordeaux, le lycée Anoual présentera, prochainement, une pièce de théâtre en France.