Sous le haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la Fondation Esprit de Fès organise la 20e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde du 13 au 21 juin 2014, sous le thème : «Conférences des oiseaux : lorsque les cultures voyagent ...». La thématique de cette année ne déroge pas à la règle et s'inscrit dans la vocation de la Fondation de mettre les arts et les spiritualités au service du rapprochement entre les peuples et les cultures et du développement humain et sociétal. C'est dans cet esprit que s'inscrit toute l'aventure du Festival de Fès, depuis maintenant une vingtaine d'années, et de son Forum : «Une âme pour la mondialisation». Lors d'une conférence de presse, Faouzi Skalli, fondateur et directeur du Festival de Fès des musiques sacrées du monde et de son forum, a rappelé que dans un conte mystique du 13e siècle Farid Ud-Din Attar nous rapporte comment la huppe a un jour décidé de réunir tous les oiseaux pour les inviter à un long voyage, à l'issue duquel ils doivent rencontrer le simurgh, le roi des oiseaux. Cette aventure les amène à traverser sept vallées, sept lieux spirituels, dans lesquelles s'engagent chaque fois divers plaidoyers, celui du perroquet, du paon, de la perdrix, du rossignol, de l'épervier... Et d'ajouter : «Faut-il poursuivre ce difficile et périlleux voyage ou se contenter de ce qui est acquis et qui nourrit déjà désirs et aspirations? Faut-il brider ses peurs et se lancer vers l'inconnu? Renoncer à ce que l'on possède déjà, si modeste soit-il, pour briguer un sens spirituel majeur qui suscite doutes et incertitude? Nous avons voulu cette année nous inspirer de ce conte d'Attar pour évoquer l'aventure humaine de la rencontre, des échanges, des conflits, des influences... du voyage des cultures. Une aventure qui est celle de l'histoire de l'humanité, une quête de sens dans des langages multiples qui s'éclaire parfois de quelques percées universelles pour s'abîmer le plus souvent dans une profusion babylonienne de langues, d'interprétations ou de visions du monde. Ces dernières peuvent-elles être invitées à cheminer ensemble? Peuvent-elles converger chacune dans sa singularité vers un même horizon?