Le procès de l'homicide de la petite bonne Fadma traine le pas La justice n'en a pas encore fini avec l'affaire de l'homicide de la petite bonne Fadma. Après plusieurs atermoiements et renvois, l'affaire est à son 4e round. Aujourd'hui, au tribunal de 1ère instance d'Agadir se tient la 4e audience, après celle qui s'est déroulée le 9 janvier dernier. Et Cette fois, l'audience sera marquée par la comparution du médecin Moura Zaoui afin d'apporter plus d'éclaircissements sur l'affaire. La sentence sera-t-elle enfin rendue ? Rien jusque-là ne rassure une telle prévision, puisque l'affaire a été traitée avec lenteur, provoquant même la colère des associations locales et nationales. A l'occasion de cette 4e audience, Le Collectif «Pour l'éradication du travail des petites bonnes» sous la présidence d'Omar El Kindi, a appelé tous les acteurs sociaux des droits des enfants à se mobiliser massivement pour que triomphe la justice dans cette affaire et que les pratiques de duplicité qui favorisent l'exploitation humaine soient dénoncées. Il a également appelé les autorités gouvernementales à faire de la politique de la protection des mineures contre le travail précoce une priorité dans leurs différentes actions. Depuis l'homicide de la petite Fadma, deux associations d'utilité publique, se sont constituées «partie civile» et trois avocat(e)s du barreau d'Agadir se sont porté(e)s volontaires pour suivre cette affaire devant le tribunal de la ville. Les associations locales et les personnes engagées dans le respect des droits des enfants se sont aussi engagées, pour dénoncer ce meurtre. Rappelons qu'après trois ans d'exploitation, Fadma, petite bonne de 14 ans est décédée à Agadir en mars 2013 suite à des brûlures de 3e degré perpétrées par son employeuse sur son thorax, son visage et ses mains. Les observations médicales attribuaient le décès à un choc sceptique compliquant les brûlures profondes et étendues. Les aspects variés des lésions, leurs endroits et leur ancienneté différente témoignaient qu'il s'agissait de blessures criminelles. En avril 2013, une première audience au tribunal de 1ère instance d'Agadir a permet de mettre en détention l'employeuse et l'arrêt de poursuites contre son mari. En septembre 2013, la 2e audience a été reportée à la demande de la partie civile. En novembre 2013, une autre audience a finalement eu lieu le 28 novembre 2013 au tribunal de 1e instance d'Agadir. Les principaux témoins du drame, deux voisines du lieu d'homicide ne s'étaient pas présentées au tribunal d'Agadir alors que leurs voix y étaient fortement attendues pour dénoncer et punir les affres dont a été victime la fille de 14 ans. Les causes de l'absence des deux femmes demeurent toujours méconnues.