Casamémoire a finalement eu gain de cause. En fait, cette qui milite pour la sauvegarde du patrimoine architectural de Casablanca, a pu obtenir auprès du ministère de la Culture, l'inscription de quatre sites en tant que patrimoine de la ville. Il s'agit de l'ancienne médina, du cinéma ABC et de deux autres édifices qui sont celui de l'immeuble Alexandre et le Vélodrome. La décision prise par le département d'Amine Sbihi a été accueillie avec soulagement et soulagement de la part des habitants de la métropole. En effet, la capitale économique du royaume est devenue depuis plusieurs années l'objet de la convoitise de promoteurs immobiliers sans scrupule, qui placent leur intérêt pécuniaire bien avant toute autre considération. Pour Rachid Andaloussi, président de l'association Casamémoire, «cette réalisation vient couronner les efforts de tous les membres de Casamémoire qui ne ménagent aucun effort pour la défense du patrimoine la ville». Et d'ajouter que «le combat est loin d'être terminé, appelant ainsi tous les Casablancais à s'associer à leur noble cause». Déjà, l'association a inscrit environ 16 salles de cinéma en 2013, notamment celle de Saada située à Hay Mohammedi, Mauritania, Atlas, Rif, Rialto, entres autres... L'architecte et le militant de Casamémoire précise que le discours de SM le Roi Mohammed VI, prononcé le 13 octobre dernier à l'occasion de l'ouverture de la première session du parlement, constitue un appel solennel à tous les acteurs de la ville pour s'impliquer dans le projet démocratique et moderniste initié par le souverain. D'ailleurs, souligne notre interlocuteur, le Roi a donné l'exemple à tous les citoyens, notamment les responsables de nos villes, en initiant un projet révolutionnaire, celui de la cité verte Mohammed VI. S'agissant de la ville de Casablanca, Andaloussi considère que le discours royal est on ne peut plus clair en mettant l'accent sur les disparités marquant particulièrement son urbanisme (gratte-ciel et bidonvilles) sans oublier les déchets et ordures qui en ternissent la blancheur de la ville. Et nos responsables n'ont qu'à en tirer les véritables leçons, martèle-t-il. Autrement dit, Casablanca porte son identité en son nom, conclut notre interlocuteur, espérant qu'un jour la cité blanche sera inscrite en tant que patrimoine mondiale de l'Unesco.