Ce week-end, le temps a été clément pour accueillir la 4e édition des Journées du patrimoine de Casablanca dans la ville moderne, le quartier des Habous, l'ancienne médina et Hay Mohammadi. Cet événement qui est organisé par l'association Casamémoire et ses partenaires, gagne chaque printemps, à asseoir son rayonnement, et extrait les Casablancais de leur rythme frénétique, pour regarder durant trois jours, la métropole sous un certain regard. S'il y a bien un phénomène qui a laissé son empreinte dans la culture, c'est le patrimoine. « Chaque fois que nous parlons de patrimoine, nous parlons de notre histoire et de notre richesse mais aussi d'un aspect essentiel dans la vie économique. Nous souhaitons que cet événement, touche de plus, le plus large public », a confié vendredi soir Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture, peu avant la conférence de presse du Théâtre casablancais, au Soir échos. Printemps casablancais Les professionnels, les médias, le public étaient notamment présents pour le lancement du cycle de conférences qui a animé cette 4e édition. Rachid Andaloussi, président de Casamémoire, et Driss El Yazami, président du CNDH, ont participé à l'inauguration de cet événement, et l'anthropologue Hayat Zirari, en a été la modératrice. Pour Driss El Yazami, la question du patrimoine est au cœur de la politique car « c'est un lien qui laisse apparaître une partie de nous-même, et qui concerne de plus, la politique publique ». Tel fut le mot d'ordre qui a lancé ce dialogue au tour des enjeux du patrimoine et de la mémoire au Maroc, le 5 avril dernier. C'est en 1912, qu'est apparue le souci de la préservation du patrimoine, a rappelé Driss El Yazami, soulignant la sauvegarde du patrimoine immatériel mais aussi immatériel, comme la tradition orale, chère à la cité ocre et à la place Jamaâ El Fna. La thématique de l'identité est également, souvent revenu dans le discours des intervenants. Et un chiffre, 30 millions de Dhs, alloués à la restauration des monuments historiques. Plus concrètement, plus de 1 200 scolaires ont visité les différents sites de la ville blanche, sous la bienveillance de 200 guides, entièrement dévolus à ces journées du patrimoine, et formés à cette occasion. Hommage à Hamid Hassini Abderahim Kassou, ancien président de Casamémoire, a mis en lumière l'étendue de cette 4e édition des journées du patrimoine de Casablanca, qui prend cette année, ses quartiers à Hay Mohammadi, ainsi qu'aux Habous. Au menu du programme qui s'est tenu au sein de la Fabrique Culturelle des Abattoirs : expositions de photographies, de peinture, contes et légendes, pièces de théâtre en « darija », spectacle de danses ont ponctué les temps forts de ce rendez-vous. D'autres débats, d'autres jalons de dialogues ont marqué ces journées du patrimoine comme les conférences « Tramway et rénovation urbaine : la découverte du patrimoine », ou encore « Pour un réseau de sauvegarde du patrimoine architectural dans le Maghreb », histoire de former un Maghreb uni autour de nos belles capitales, en présence de Naziha Mkaouri, de l'Association Tingitania de Tanger, Kouider Métair, de l'association Bel Horizon d'Oran et Zoubeir Mouhli, de l'association 19-20 de Tunis. Côté grand angle, le 8e art a été à l'honneur à l'église du Sacré-Cœur. L'exposition Rétro-Futurisme, de Raphaël Liais du Rocher se tient du 6 au 21 avril ; ainsi qu'aux mêmes dates, dans le cadre du partenariat entre Casablanca et Bordeaux, les expositions « Bordeaux-Casa », sur l'architecture et l'urbanisme de la ville blanche et « Patrimoine et Centralités » (Final work shop2, travail d'étudiants en architecture). Point cardinal de cette 4e édition des Journées du patrimoine, « l'hommage rendu à Hamid Hassini, grand architecte et pionnier de la sauvegarde de notre patrimoine, et à Baciani », a souligné Rachid Andaloussi, Président de Casamémoire. u