Energie hydroélectrique Platinium Power, filiale du groupe américain Brookstone Partners, envisage d'investir 1,2 milliard de dirhams dans le secteur de l'énergie hydroélectrique. Selon une source du ministère chargée de l'Eau et de l'environnement, l'entreprise américaine prévoit la construction de trois barrages et stations hydroélectriques dotés d'une capacité de production de 12 mégawatts pour chaque station. La même source ajoute que ce projet va contribuer à la création de 54 milles journées de travail, étalées sur 3 ans. Et ce n'est pas tout. Les responsables du ministère tablent particulièrement sur le désenclavement et le développement de la population local résidant dans les zones montagneuses et ce par la réalisation des infrastructures connexes. Il est à souligner que ce projet grandiose sera concrétisé sur trois sites, en l'occurrence à Bouteferda, situé à Oued El Abid à Béni-Mellal, et Tillouguite, plus précisément au niveau de Oued Ahansal à Azilal. Pour les responsables du département de tutelle, la mise en place de ce projet s'inscrit dans le cadre des du programme national pour le développement des énergies renouvelables ayant pour objectif d'atteindre 1.000 mégawatt comme puissance installée supplémentaire et ce à l'horizon 2020. Il est à souligner que ce projet initié par une entreprise étrangère privée dans le secteur d'eau constitue une première dans le royaume. Plan national de l'eau Par ailleurs, la ministre déléguée chargée de l'Eau, Charafat Afilal, a annoncé, mercredi à Khénifra, que les services de son département se penchent actuellement sur la préparation du plan national de l'eau. La ministre, qui présidait les travaux de la 2e session du Conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de Chaouia au titre de l'année 2013, a expliqué que ce plan constituera la principale référence pour la mise en œuvre de la politique hydrique nationale, la réglementation et l'intégration des programmes des différents intervenants dans ce secteur, dans la perspective d'assurer et mobiliser les ressources hydriques nécessaires à l'horizon de l'année 2030. Afilal a noté que le ministère œuvre pour la valorisation de cette matière vitale et table sur la réduction de la demande et la consommation d'environ 2,5 milliards m3 par an, notamment à travers l'adoption de l'irrigation localisée, la modernisation des réseaux de distribution, la mobilisation de ressources hydriques supplémentaires par le biais de la construction de nouveaux barrages, le dessalement et la réutilisation des eaux usées ainsi que la collecte des eaux pluviales. Après avoir souligné le rôle stratégique du bassin du Bouregreg et de Chaouia dans le développement à l'échelle régionale et nationale, la ministre a mis l'accent sur la grande pression et le stress que connaît la nappe phréatique au niveau de ce bassin hydraulique en raison du développement socio-économique soutenu et la hausse de la demande, d'où la nécessité d'une approche globale fondée sur l'exploitation rationnelle des ressources en eau en vue de les préserver et, partant, réaliser l'équilibre nécessaire. Elle a en outre indiqué que cette réunion du conseil d'administration constitue une occasion pour examiner et évaluer l'action de l'agence, s'informer de près de ses programmes et ses réalisations, s'arrêter sur les contraintes auxquelles fait face l'établissement et contribuer à l'enrichissement et l'amélioration de son action et son rendement en vue de réaliser les objectifs escomptés.