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Le secteur de la santé souffre de sérieux dysfonctionnements dont la résolution requiert des décisions osées et courageuses
Le Pr Louardi au forum de la MAP
Publié dans Albayane le 18 - 12 - 2013


Le Pr Louardi au forum de la MAP
-Une nouvelle baisse des prix des médicaments attendue pour mars prochain
-L'ouverture du secteur de la création des polycliniques privées à tous les opérateurs est inévitable
En dépit de tous les efforts déployés et des réalisations accomplies dans le passé, le secteur de la santé souffre de nombreux dysfonctionnements structurels et profonds, difficiles, pour ne pas dire impossibles pour un ministre ou un gouvernement tout seul de les résoudre, a indiqué le ministre de la santé, le Pr El Houssaine Louardi, précisant que l'action de son département a pour objectif majeur d'en améliorer la situation.
Le problème de la santé n'est pas propre au Maroc. De grands pays (USA) ne sont pas arrivés à résoudre tous les problèmes du secteur, a-t-il noté.
Le ministre, qui était l'invité mardi du Forum de la MAP (Maghreb Arabe Presse) a rappelé que l'action de ses prédécesseurs a notamment permis de faire passer l'espérance de vie des Marocains de 47 ans en 1962 à 75 ans, d'éradiquer nombre de maladies dont le trachome et la malaria et de faire de grands pas en avant au niveau de la santé de la mère et de l'enfant.
Selon le ministre, la complexité des dysfonctionnements qui handicapent toute amélioration dans le secteur requiert une politique audacieuse et transparente et des mesures qui ne plaisent pas à tout le monde comme c'est le cas actuellement, à l'occasion de la fixation des prix des médicaments et de l'ouverture du secteur de la création des cliniques privées à des non médecins.
Devant la multiplicité des tâches, le ministère a limité son action pour le moment à l'élaboration en premier d'une nouvelle politique des médicaments et à l'ouverture du secteur des cliniques privées aux capitaux privés, désireux de participer à l'effort de l'Etat visant à mettre à la disposition des citoyens partout où ils se trouvent des cliniques privées, a-t-il dit.
Les médicaments sont excessivement chers au Maroc et tous les rapports en conviennent, a-t-il dit.
C'est pourquoi, le ministère a jugé urgent d'agir dans le but de faciliter aux citoyens l'accès aux médicaments à des prix convenables.
Il a rappelé que l'arrêté de fixation des prix des médicaments remonte à 1969 et que son actualisation est menée depuis plus d'un an selon une démarche participative ayant impliqué les principaux intervenants dans le domaine de la santé.
Au terme des consultations et discussions avec les professionnels du secteur, il a décidé d'opter pour une nouvelle méthode de fixation des prix et de prendre de nouvelles mesures pour accompagner les professionnels.
Lors de la 1re étape en 2012, il a été procédé à la baisse des prix de 320 médicaments et que la 2e étape en cours de finalisation va déboucher dès le mois de mars prochain à la baisse d'autres médicaments en application du nouveau modèle de fixation des prix. Le décret relatif à la question a été adopté en conseil de gouvernement jeudi 13 décembre 2013.
Parmi les mesures prises au profit des professionnels figure notamment la mise en place de l'Assurance maladie pour les indépendants (AMI), l'exonération de certains médicaux très couteux de la TVA et l'augmentation du taux de la marge de bénéficie des pharmaciens de 30 à 34%, pour préserver, voire améliorer leur situation, a-t-il fait savoir.
Pour le ministère, a-t-il dit, il s'agit de permettre à tous les citoyens d'accéder aux médicaments sans toutefois empêcher la filière de continuer sur sa lancée aussi bien au niveau de la production que de la distribution, a-t-il rappelé.
Evoquant le récent décret pris par son département dans le but d'ouvrir le secteur privé des polycliniques à des non médecins, il a fait savoir que la décision est conforme à la loi 10-94 relative à la création des polycliniques.
Selon lui, la libéralisation des investissements pour la création des cliniques et polycliniques au Maroc s'inscrit en droite ligne dans la vision de son département, qui estime que l'amélioration de la situation du secteur de la santé est tributaire en dernier ressort du degré de renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé.
Il est utopique de prétendre que le secteur public est capable de résoudre tout seul tous les problèmes de la santé au Maroc, a-t-il dit. Le secteur privé est appelé à s'impliquer davantage pour permettre à tous les citoyens partout où ils se trouvent d'accéder aux services de santé.
Il est scandaleux en l'état actuel des choses de constater qu'il n'existe aucune clinique privée dans les provinces du sud.
Le secteur public n'est pas concerné par ledit décret, selon lequel la création des polycliniques et cliniques ne doit plus être réservé aux seuls médecins, à l'exclusion de tous les opérateurs qui le désirent.
Selon le ministre, la libéralisation de l'investissement en matière de médecine privée devra se traduire par l'ouverture de polycliniques et cliniques dans les régions qui en sont dépourvues, la création de nouvelles opportunités d'emploi et la cessation de certaines pratiques frauduleuses (chèque blanc, noir, etc.)
Il s'agit donc pour le ministère de créer des services de proximité pour éviter et réduire les longs déplacements des citoyens pour aller se faire soigner, a-t-il dit, rappelant que ce système est déjà en vigueur dans plus de 60% des pays à travers le monde et qu'il a donné des résultats encourageants dans nombre de pays arabes qui ont développé tout un secteur de tourisme médical.
La loi 10-94 stipule en effet que le fondateur ou les fondateurs peuvent créer des cliniques...., sans préciser que ces fondateurs soient des médecins.
Cette loi ne limite donc pas la création des cliniques aux médecins, contrairement au décret de son application de 1997, qui prévoit que l'autorisation de création d'une clinique ne peut être accordée qu'à un médecin, sachant que la force de la loi l'emporte sur celle du décret.
De nombreux gardes fous sont prévus pour faire en sorte que la décision médicale et professionnelle soit toujours du ressort du conseil médical devant être créé par les médecins au sein de ces unités. Ce Conseil médical sera donc chargé de la gestion du travail médical de la clinique et du recrutement du personnel de l'établissement.
Ces nouveaux établissements devront se doter aussi d'un comité d'éthique, réservé aux professionnels de la santé et d'un comité de gestion composé de tous les responsables de la clinique, a-t-il ajouté, estimant que le taux de réalisation de ses promesses annoncées au début de son mandat peut être estimé à quelque 30% en raison des résistances des uns.
Et le ministre de reconnaître que son département mène une véritable guerre pour mettre en œuvre tous les chantiers programmés, en particulier en matière de baisse des prix des médicaments et d'ouverture des capitaux des polycliniques privées à tous les opérateurs.


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