Et de deux. Après l'invalidation de la FIFA de l'élection du nouveau président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) Faouzi Lakjaâ, c'est au tour de la Fédération royale marocaine de basketball d'être réprimandée par la FIBA (Fédération internationale de basketball). Le défaut de respect des procédures administratives et des statuts en vigueur à l'échelle internationale semble s'inscrire dans la gestion au quotidien de nos instances sportives. Les fédérations sportives marocaines ont du pain sur la planche. La série des invalidations des procédures administratives appliquées en interne dans le secteur des sports au Maroc semble déplaire aux dirigeants des organisations internationales de sport à l'instar de la FIFA et de la FIBA. En effet, si l'histoire de la décision de la FIFA de rejeter catégoriquement la forme sous laquelle l'élection du nouveau président de la FRMF s'est déroulée est aujourd'hui connue de tout le monde, la récidive vient d'être prononcée par la FIBA. Manière de confirmer que notre sport va mal pour ne pas dire très mal. On se concentrait juste ou plutôt beaucoup plus sur les défaillances des structures footballistique et leurs organisations à l'échelle nationale, mais il semble que rien ne va dans ce secteur combien stratégique pour notre économie. A la grande surprise de la Fédération royale marocaine de basketball, la FIBA, a suspendu toutes les activités de la FRMBB conformément à l'article 10.0c des statuts généraux de la fédération internationale. La FIBA explique cette instruction par l'implication directe du ministère de la Jeunesse et des sports dans la nomination d'un comité provisoire, sans pour autant informer au préalable la FIBA, ce qui constitue selon cette dernière fédération une violation des dispositions de l'article 9 des statuts généraux de l'instance internationale. Dans une déclaration du SG de la FIBA, on comprend bien que la suspension immédiate de la FRMBB implique automatiquement l'annulation de ses droits en tant que membres de la FIBA et par voie de conséquence elle perd son droit d'organiser ou de participer à des compétitions nationales officielles ou internationales. La reprise du traintrain courant de ses activités reste toutefois tributaire du respect des directives de la FIBA et donc de la reprise normale des relations entre les deux parties. D'aucuns s'interrogent aujourd'hui sur l'attitude que devrait prendre notre ministère des Sports pour mettre sur les rails des pratiques et modes de gestion sportive un peu plus sains au Maroc. L'on s'interroge aussi sur les outils nécessaires pour un regain de crédibilité de nos fédérations sportives. La contre-performance de nos équipes n'est finalement que le reflet pur et simple des incompétences de part et d'autre.