Nous sommes tous d'accord pour reconnaître qu'une alimentation saine et variée joue un rôle fondamental dans le développement harmonieux de notre organisme. Par contre une mauvaise alimentation, peut être source de problèmes de santé, il s'agit comme chacun le sait de ce que l'on appelle communément la malbouffe. Nous vivons dans une société ou tout va vite et où le manque de temps est un obstacle de taille, et très souvent la restauration rapide est la solution, mais à quel prix ? Qu'est ce que la malbouffe ? Que sait-on de la malbouffe ? Quels sont les effets de la malbouffe ? Il fut un temps ou les repas étaient pris en famille à la maison. Petit déjeuner préparé comme il se doit, thé à la menthe, pain encore chaud, huile d'olives, beurre, olives préparées à la maison comme le ceux la tradition, après ce repas matinal complet, sain, chacun vaquait à son travail, les enfants eux allaient à l'école tout heureux A midi le déjeuner, le repas avait eu largement le temps de cuir comme il se doit sur le charbon de bois et le tagine était une tradition bien encrée. Le soir au diner c'était soit une soupe de légumes, ou une harira agrémentée de petits morceaux de viande ou la fameuse Belboula. Ce qui était important, c'est que la cuisine était faite avec de l'huile d'olive, il y avait beaucoup de légumes frais, des fruits... Une société ou tout va vite Ce temps est désormais révolu, nous vivons dans une société ou tout va vite et où le manque de temps est un obstacle de taille, on a plus le temps d'aller à la maison comme autrefois pour préparer nos repas dans la cuisine à partir d'ingrédients de base choisi bien comme il faut. Aujourd'hui, la plupart des aliments sur notre table sont transformés, c'est-à-dire qu'ils sont passés par un processus industriel, tandis que notre consommation de produits frais baisse de plus en plus et laisse souvent la place aux conserves. Face à cette frénésie quotidienne, on ne prend plus le temps de gouter comme il se doit aux aliments que nous mangeons souvent debout chez l'épicier du coin ou à la Mahlaba qui se transforme en resto, le snack, la rôtisserie ou plutôt la brulerie car a défaut de rôtir le poulet, on le brûle avec des chalumeaux a gaz. La solution : la restauration rapide On avale en 5 minutes ce que l'on nous sert sans réellement savoir qui prépare ces repas, le mode de transport, la conservation, les étapes de la préparation, les ustensiles... On a pas le temps de penser à tout cela, ce qui compte c'est de se remplir vite la panse et de retourner au boulot car la pause déjeuner c'est 30 minutes dans bien des établissements. Dans ces conditions, la restauration rapide semble la solution, mais cette tendance n'est pas sans conséquences sur le poids et d'une façon plus générale sur la santé des individus, car qui dit restauration rapide fait allusion à la malbouffe. On le sait, la malbouffe est mauvaise pour la santé. Pourtant, son côté pratique, rapide et attrayant semble influencer bon nombre d'entre nous à franchir les portes de ces établissements ou tout est préparé en 3 à 5 minutes, même si pratiquement tout le monde reconnaît la piètre qualité des aliments servis dans les fast-foods Ou tout va vite En effet , mais sans aucun parti pris, force est de reconnaître que les fast food sont très souvent associé à la malbouffe, à une mauvaise alimentation, il suffit de se pointer à 9 H ou 10 H du matin devant in snack et d'observer attentivement ce qui se passe : les viandes et viande hachée et autres saucisses arrivent dans des sachets en plastique, le poulet dans des couffins, aucune mesure d'hygiène n'est observée, la chaine de froid, c'est une notion inconnue. Au mépris des besoins diététiques, différents par rapport à l'âge et à l'activité des personnes, la nourriture des fast foods est composée des mêmes ingrédients, c'est hamburger et frites qui sont la base de tous les repas dans ces lieux de la restauration rapide ou tout va vite. Ce qui compte, c'est de laisser la place à celui qui attend, de passer à la caisse, quant a ce qui peut arriver après ? Comme on peut le constater le fast-food a une mauvaise image mais connaît un véritable succès, c'est un paradoxe, mais force est de constater que chez nous le fast-food est aujourd'hui un style de vie : celui des gens pressés, qui ne peuvent pas se permettre de perdre du temps, et là nous sommes très nombreux a vivre ces situations, c'est en partie ce qui explique l'explosion des fast-food et croyez- moi la bouffe c'est ce qui marche le plus. C'est quoi la malbouffe ? Vous aurez beau chercher une définition exacte de ce terme qui est au fait la somme du mot mal et bouffe, peine perdu car celui-ci n'existe pas dans le dictionnaire. Ce qui est certain, c'est que le terme malbouffe a été inventé par le scientifique français Joël de Rosnay en 1979 pour décrire une alimentation inadéquate et trop grasse. Des produits alimentaires dangereux La malbouffe est une expression familière couramment utilisée pour désigner la nourriture jugée mauvaise sur le plan diététique en raison notamment de sa faible valeur nutritive et de sa forte teneur en graisses, en sel ou en sucres. Les hamburgers, les hot-dogs, les frites, les chips, les sodas en sont des archétypes. Il s'agit le plus souvent de produits transformés susceptibles de favoriser l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, des dépressions... Prenons par exemple le menu typique : hamburger, frites, coca-cola et ketchup. Ce type d'alimentation ne contient que 3 saveurs sur 6 : sucré, salé et acide. La viande, le pain et le soda sont sucrés; les frites sont salées et le vinaigre du ketchup est acide. Ce type de nourriture est tellement apprécié par les occidentaux car elle aide à calmer les problèmes émotionnels comme par exemple le stress. Mais cette nourriture n'est pas bonne pour la santé, car elle est déséquilibrée et difficile à digérer. Quels sont les effets de la malbouffe ? Depuis une vingtaine d'années, l'obésité est devenue un problème majeur de santé publique, touchant près de 500 millions d'individus dans le monde. En 2015, la planète devrait compter 2.3 milliards d'adultes en surpoids, et plus de 700 millions d'obèses selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Elevé au rang d'épidémie, la maladie n'épargne pas le Maroc où le nombre des individus en surpoids et les obèses connaît une courbe exponentielle Les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète sont à l'origine de 35 millions de décès par an (60% du total des décès) et montent en flèche dans les pays en développement. Or, les mauvaises habitudes alimentaires sont une cause majeure de plusieurs de ces maladies. Le surpoids pendant l'enfance est associé non seulement à un risque accru d'obésité et de maladies non transmissibles à l'âge adulte, mais aussi à des problèmes de santé immédiats, comme L'hypertension et l'insulinorésistance. 40% des Marocains sont obèses ou en surpoids La dernière enquête réalisée par le ministère de la Santé sur l'obésité au Maroc a montré que 13,3% des Marocains sont obèses, cette prévalence est de 19,1% chez les femmes et 7,3% chez les hommes. Par ailleurs 26% présentent un surpoids, soit au total 39,3% de Marocains qui ont un poids supérieur à la normale. Répartie entre 28,7% chez la femme et 23,3%. Ces chiffres sont à revoir à la hausse car cette étude a été réalisée en l'an 2000. Les femmes sont plus touchées que les hommes et les urbains plus que les ruraux. La fréquence de l'obésité et du surpoids, au Maroc, a connu une évolution très significative depuis quelques années. Selon des croyances populaires bien ancrées dans notre société, l'obésité est toujours associée à un signe d'opulence, de bien-être et de richesse. D'autres variations ont affecté la population marocaine ces dernières années et sont une explication possible de progression d'obésité. Les fast-food et snacks sont en pleines explosions. Les rituels culinaires d'antan ont disparu et notre alimentation a été modernisée ou plutôt détournée mais dans le mauvais sens, c'est ce qui explique en grande partie l'évolution du surpoids et de l'obésité au Maroc. En Amérique, il s'agit de presque 1 personne sur 4. En Grande Bretagne, 1 femme sur 40 est obèse. Plus de la moitié des adultes sont trop gros et 30% d'entre eux souffrent d'obésité en Europe. Quels sont les risques liés à l'obésité? L'excès pondéral est responsable d'une morbidité accrue (diabète sucré, hypertension, dyslipidémies, maladies cardio-vasculaires, accidents vasculaires cérébraux, arthrose, apnées du sommeil, lithiase biliaire et certain cancers). Les risques de mortalité sont augmentés, d'autant plus que l'obésité est sévère et précoce. Les risques de maladie associés dépendent de l'âge et des pathologies déjà présentes. Le diabète non-insulino dépendant ; Les maladies cardiovasculaires y compris l'hypertension artérielle ; Les problèmes respiratoires et notamment l'apnée pendant le sommeil ; Les problèmes rhumatologiques au niveau des hanches, des genoux et de la colonne vertébrale ; Les problèmes de métabolisme, notamment des lipides sanguins, le cholestérol . Les risques d'athérome sont logiquement augmentés : la graisse se dépose plus facilement sur les parois des artères. Cela augmente le risque d'infarctus, d'angine de poitrine et de thrombose. Les risques veineux (phlébites, embolies pulmonaires...) sont aussi plus nombreux. La pression artérielle augmente avec le poids. Il y a trois fois plus d'hypertension chez les obèses. L'excès de poids a des conséquences néfastes sur le squelette. Outre les problèmes physiques, l'obésité a de nombreux retentissements sur la vie quotidienne. Ainsi les relations sociales sont fortement entravées : réticences à sortir de chez soi, regard des autres, etc. Sur le plan professionnel, des difficultés peuvent apparaître dès l'embauche... La qualité de vie est souvent atteinte, favorisant la survenue de troubles psychologiques (dépression...) Adoptez un comportement alimentaire sain Les nutritionnistes insistent régulièrement sur l'importance de maintenir 4 repas par jour : Petit déjeuner - Déjeuner - Goûter équilibré – Dîner Il est très important d'éduquer nos enfants, de leur montrer et de démontrer tous les bienfaits d'une alimentation saine et équilibrée, il faut les encourager a choisir ce qui est bénéfique pour leur croissance harmonieuse. Les habitudes que l'enfant prendra seront les bases de son comportement alimentaire. Il faut prendre le temps de lui expliquer simplement quelques notions d'équilibre alimentaire et l'importance de prendre ses repas à horaire fixe et d'éviter le grignotage. Il y a fort à parier que ces comportements seront reproduits lorsque, lui-même adulte, s'occupera de ses propres enfants. Sédentarité à réduire des l'enfance La pratique sportive est obligatoire dans les établissements scolaires. Elle participe à la croissance de votre enfant et l'aide à développer son corps. Il est important de surveiller cette pratique et de l'encourager. Il a été démontré que l'exercice physique a des effets bénéfiques sur le développement de l'enfant, régule sa corpulence et son comportement alimentaire. Il constitue donc une prévention de l'obésité et du risque cardiovasculaire. L'implication des parents et de la famille dans ces activités ne peuvent qu'aider l'enfant et l'encourager dans cette démarche. Beaucoup de parents ont du mal à consacrer suffisamment de temps aux activités sportives de leurs enfants. Mais il existe des centres sportifs. Mesurer régulièrement son poids La mesure régulière de son poids permet de mettre en place un suivi réel et factuel de l'obésité. Un surpoids passager n'est pas forcément le signe d'une obésité naissante, mais peut être juste le moment de se remettre à faire un peu d'exercice, ou de surveiller son alimentation Malbouffe : nous sommes tous concernés Le problème de la malbouffe est pluriel, il faut donc l'aborder sous plusieurs angles et faire intervenir tous les acteurs afin qu'ils puissent interagir pour démontrer les risques pour la santé de la mauvaise alimentation ou malbouffe. De ce fait la famille à un rôle à jouer, l'école est aussi concernée, les associations de défense des consommateurs, le ministère de la santé, les professionnels de santé (médecins-infirmiers) du secteur public et du secteur privé, tous doivent informer et éduquer notre population, afin que chacun puisse prendre conscience des conséquences négatives sur notre santé de la malbouffe à court, moyen et long terme Les médias ont un rôle important à jouer dans ce sens, ils doivent l'assumer pleinement car se sont des partenaires incontournables dans la réussite ou l'échec de ce problème qui nous concerne tous. 3e Campagne nationale de dépistage du SIDA Le coup d'envoi de la 3e campagne nationale de détection du SIDA sera donné ce Lundi 25 Novembre 2013 par le ministre de la santé à partir de 9 H 30 au centre de santé Assalam 2, sis au boulevard Abderrahim Bouabid à Hay Salam, Cette campagne nationale, qui se poursuivra jusqu'au 27 Décembre 2013, concernera toutes les régions du royaume et aura lieu au niveau des centres de santé (unité fixe) qui dépendent du ministère de la santé en étroite collaboration avec les associations qui contribuent et qui participent à la lutte contre le SIDA. Et afin de permettre au plus grand nombre de pouvoir bénéficier du dépistage et de la détection précoce du SIDA, le ministère de la santé a mis en place des unités mobiles très bien équipées qui se déplaceront pour assurer le suivi et l'accès au plus grand nombre possible de citoyennes et citoyens surtout au niveau des zones difficiles d'accès.