A Casablanca, les usagers de bus numéro 60 peuvent enfin reprendre leur souffle. Les services de la sûreté régionale de la préfecture d'Aïn Chok viennent de mettre hors d'état de nuire une bande de malfaiteurs qui avait pris l'habitude de dépouiller les usagers de cette ligne de transport de leurs biens. La ligne liant le quartier Aïn Chok à Aïn-Diab, avec des dessertes dans la préfecture d'Al Fida-derb Soltane, a été la cible de plusieurs agressions ces derniers jours, tout particulièrement sur le trançon liant Aïn Diab au Twin Center (Mâarif). Selon le témoignage de plusieurs citoyens, les malfaiteurs ont intensifié leurs forfaits durant la période de l'organisation du Salon international de l'édition et du Livre. Les 4 malfaiteurs aujourd'hui sous les verrous, dont l'âge varie entre 15 et 26, ans avaient une tactique particulière pour exécuter leurs plans démoniaques. Ils se partageaient les rôles, en brandissant des armes blanches (des sabres) lors de la prise d'assaut du bus. Le chauffeur et le receveur sont les premières cibles et sont parfaitement maitrisés afin que le bus ne soit pas arrêté. Les deux autres énergumènes se chargent à dépouiller les voyageurs de tous leurs biens. Une femme receveuse a été dernièrement agressée lors d'une descente de la bande. La multiplication des plaintes a poussé la police de la préfecture d'arrondissement d'Aïn Chock à dresser une embuscade aux agresseurs et mettre par conséquent fin à leurs activités criminelles. Un lot de téléphones portables et d'armes blanches a été saisi à cette occasion. Signalons enfin que les actes criminels à Casablanca, notamment l'agression des citoyens et leur dépouillement de leurs biens (téléphones portables, portefeuilles, habits…) connaissent une ampleur sans précédent. Malheureusement, les victimes et les citoyens ne portent pas souvent plaine. Mais cela ne devrait pas pousser les services concernés à être présents, régulièrement, dans les points chauds, connus d'ailleurs du commun des mortels. Vivement un plan draconien pour rendre aux citoyens casablancais la sécurité nécessaire, face à la défiance des bandes armées qui sillonnent les artères de la ville sans crainte d'être interpellées.