Plus de 3000 jeunes marocains déscolarisés ont la possibilité de bénéficier gratuitement d'une formation dans le secteur du bâtiment en vertu de deux conventions conclues mardi, à Rabat, entre le gouvernement et la Fondation Addoha, portant sur la création de deux centres de formation à Casablanca et à Fès. Ces conventions, qui ont été signées par le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, et Anas Sefroui, président de la Fondation Addoha, permettront, d'ici la fin 2017, aux jeunes marocains déscolarisés, âgés de 16 à 25 ans, de bénéficier de formation dans la plomberie, le carrelage, l'électricité, le plâtre, la maçonnerie et la peinture, et ce, en vue d'acquérir les compétences nécessaires à l'accès au marché du travail. Les deux nouveaux centres, qui s'ajoutent à trois autres précédemment initiés par la Fondation Addoha à Ain Aouda,Tanger et Marrakech destinés à la formation de 5000 jeunes sur les cinq prochaines années, compteront plusieurs ateliers professionnels, ainsi que des salles polyvalentes et des bibliothèques médiathèques. «Les conventions que nous avons conclues avec la Fondation Addoha permettront aux jeunes marocains de disposer d'outils professionnels et de leur ouvrir les portes du marché de l'emploi. Cette initiative a été entreprise car le secteur du bâtiment, qui évolue constamment dans notre pays, a besoin d'une main d'œuvre qualifiée et de ressources humaines disposant de capacités professionnelles adéquates», a dit le ministre. «C'est un exemple de coopération à pratiquer avec le secteur privé, les entreprises notamment, qui sera étendue à d'autres établissements dans d'autres secteurs», a-t-il ajouté. De son côté, M. Sefroui a souligné l'importance que revêt la conclusion de ces deux conventions avec le gouvernement, les jugeant «utiles» à sa Fondation qui s'est lancée sur le terrain de la formation et de la qualification professionnelle des jeunes déscolarisés en vue de les «aider à reprendre en main leur destin en leur offrant une formation professionnelle de premier choix». Il a précisé que sa Fondation, créée en mai 2011, accompagnera la jeunesse marocaine à travers l'octroi de bourses d'étude à des jeunes bacheliers pour leur «assurer des études supérieures dans les meilleurs conditions». Parallèlement à ce cursus de «formation par apprentissage», la Fondation Addoha, qui a lancé l'année dernière en collaboration avec le département gouvernemental de tutelle, un programme de «validation des acquis de l'expérience», est en train de mettre les dernières retouches à son programme de bourses au profit d'étudiants nécessiteux méritant. Il devrait entrer en application à la rentrée universitaire 2012-2013.