Les chutes de températures enregistrées ces dernières semaines au niveau de la région de l'Oriental et qui ont atteint leur record durant la nuit du 13 au 14 février (-5,6 c) ont affecté certaines cultures sur une superficie de 1.580 ha. Ces dégâts ont été recensés au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya par les services techniques de l'Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM), indique l'Office, précisant que les superficies affectées par les gelées matinales sont localisées essentiellement dans les plaines de Triffas (province de Berkane) et Zebra (province de Nador). Les cultures en question sont la pomme de terre semi-précoce sur une superficie d'environ 150 ha avec des pertes estimées à près de 30 pc, et la fève sur une superficie de près de 800 ha, dont 50 pc totalement affectés. Elles concernent aussi le petit pois (près de 430 ha) et les pertes sont évaluées à près de 40pc, et l'artichaut (200 ha), ajoute la même source, faisant remarquer qu'un recensement exhaustif des pertes est en cours de réalisation. L'Office souligne que le début de l'actuelle campagne agricole a été marqué, au niveau de la zone d'action de l'ORMVAM, par des chutes de pluie abondantes mais pas bien réparties dans le temps. Ces précipitations, qui ont dépassé de 12 à 57 pc la moyenne annuelle, ont atteint jusqu'au 15 février courant, 290 mm dans la province de Berkane, 285 mm dans la province de Nador et 145 dans la province de Taourirt, contre une moyenne annuelle respectivement de 200, 180 et 130 dans les trois provinces. Quant au volume total d'eau stockée au niveau des barrages Mohammed V et Hassan II, il a atteint au 10 février courant respectivement 144 millions et 395 millions de m3, ajoute encore l'Office, notant que les superficies cultivées jusqu'à présent s'élève à 140.000 ha, dont 82.000 ha en céréales (67.800 ha en irriguée). Rappelant les mesures prises par l'ORMVAM pour assurer l'approvisionnement normal des agriculteurs en facteurs de production, l'extension des superficies réservées aux plantes fruitières et l'économie d'eau d'irrigation, l'Office relève que le début de cette campagne a connu certaines difficultés liées notamment aux conditions climatiques défavorables et l'impact de la crise économique mondiale sur les marchés extérieurs. Le volume des exportations des agrumes a atteint, au 13 février, quelque 33.450 tonnes, dont 27.860 de clémentines, contre un total de 54.000 tonnes exportés à la même date de l'année dernière, de même que la culture de la betterave à sucre n'occupe cette année qu'une superficie de 3.000 ha contre 6.085 l'année dernière en raison de la hausse du coût de production. Un changement des conditions climatiques est à même de permettre de transcender les difficultés rencontrées au début de l'actuelle campagne agricole, estime l'Office qui garde l'espoir d'une bonne saison.