Le Raja de Casablanca et le Moghreb de Tétouan sont les grands bénéficiaires de la 17e journée du Championnat national de première division de football, disputée vendredi et samedi derniers. Le Raja a dominé l'ASFAR sur le score de (3-1) et le MAT a fait l'essentiel face au CODM (1-0). Le FUS, leader, a été accroché dans son fief par le Wydad (0-0). Le FUS est toujours leader mais à six points de ses poursuivants immédiats que sont le Raja et le MAT après avoir eu une avance de 8 points lors de l'avant dernière journée. Les hommes de l'entraîneur Jamal Sellami n'ont pu profiter de l'avantage de jouer à domicile pour venir à bout du WAC au terme d'un match âprement disputé mais plus ou moins ouvert. Les deux gardiens, Badda d'un côté et Lamyaghri de l'autre, n'ont pas été au repos face aux attaquants des deux clubs. Ils ont essayé mais en vain. Cette partie jouée sous le thème de : « non à la défaite », s'est finalement achevée sur un score équitable, verdict qui n'arrange pas les affaires des deux protagonistes. Car le Raja et le MAT qui s'approchent du fauteuil de leader, doucement mais sûrement, ont pris de l'avance sur le WAC qui reste en 5e position, ex-aequo avec le Difaa El Jadida qui s'est imposé à Fès devant le WAF (1-0). Le WAC et le DHJ qui ont 24 points sont à 7 unités de la seconde place et 13 longueurs du fauteuil de leader. Les choses se compliquent d'une journée à l'autre pour l'équipe wydadie qui n'arrive toujours pas à retrouver son rythme de croisière, après avoir remporté les quatre premiers matches du championnat, lors de la phase « aller ». Au début du championnat et en quatre matches, le WAC a fait le plein en gagnant 12 points mais sur les 13 matches restants, le WAC a totalisé le même score de 12 points, ce qui n'est même pas la moyenne d'un point par match et ce qui justifie qu'il ne tourne pas bien. Le club souffre encore des difficultés techniques mais aussi administratives et psychiques. L'équipe des « Rouge et Blanc » a l'effectif le plus riche du championnat et l'entraîneur le plus couteux avec l'arrivée de l'Espagnol Benito Floro , mais ce dernier n'a pas encore réussi le déclic psychologique escompté. Il n'a pas encore gagné le moindre match bien qu'il se trouve à la tête de l'équipe depuis un mois environ. Le problème du WAC ne réside guère dans l'entraineur qui vient d'être changer pour la deuxième fois après le départ du Suisse Michel de Castel qui a fait la préparation de la saison avec les Rouges et qui a réussi la reprise du championnat avant de se contenter d'une place en demi-finale de la Coupe du Trône et une autre de finaliste de la Ligue des Champions remportée par l'Espérance de Tunis. De Castel qui n'a pu se ressaisir pour cause surtout de l'embarras du choix qu'il a eu dans son effectif, a été obligé d'abandonner au milieu du parcours pour aller retrouver le même club tunisien qui a remporté le sacre africain de la Champion's League. Le problème est donc ailleurs et la déception dans le milieu des Rouges ne fait que perdurer jusqu'à nouvel ordre… Par contre le Raja est là. Il a fait un parcours tout a fait contraire à celui du WAC. Il a complètement raté le démarrage de la saison avec une élimination précoce en Coupe du Trône et une sortie sévère en Ligue des Champions. Lui aussi, a été contraint de changer d'entraineur après le départ unilatéral et sans préavis de M'Hamed Fakhir à la veille du premier match de la phase de groupes de la Ligue des Champions, laissant sa place au Roumain Ilie Balaci qui a pris le relais mais qui n'a pu séjourner que deux mois, quittant le club des Verts en pleine crise de résultats. Mais depuis l'arrivée du Français, Bertrand Marchand, les brèches ont commencé à se colmater jusqu'à aujourd'hui avec un Raja, renforcé par de nouveaux joueurs comme l'Ivoirien Bakayoko, Achraf Salim ou Samir Malcuit, héros de la victoire face à l'ASFAR, et qui dévoiler son visage réel dans l'espoir de défendre son titre. Certes le chemin est encore long et les dès ne sont pas encore jetés. L'équipe la mieux préparée, la mieux concentrée et la mieux expérimentée peut franchir la ligne d'arrivée en leader. Le FUS est donc appelé à résister lors des matches à venir pour espérer conserver son leadership face à de sérieux outsiders comme le Raja et le MAT, qui se sont envolés en restant seuls outsiders dans le rétroviseur du club rbati. Il est fort possible qu'on assistera à une course à trois, à moins que les autres comme le DHJ, le WAC ou même les FAR n'aient d'autres mots à dire.