«Il est inconcevable dans le Maroc du 21e siècle qu'une région aussi riche telle que la commune rurale de Toualet soit privée du minimum en matière d'infrastructure». C'est par ces mots que Nabil Benabdellah, SG du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ministre de l'Habitat et de la politique de la ville, a entamé son intervention, lundi dernier, lors du meeting populaire organisé au souk hebdomadaire d'Ouled Bouziri à Settat, à l'occasion des festivités marquant le 70e anniversaire de la création du PPS. Devant une foule nombreuse et entouré des membres de la section provinciale du parti dans la région, à leur tête Mustapha Rejjali, membre du BP, N.Benabdellah a souligné que sa visite s'inscrit dans le cadre de l'orientation et des principes fondamentaux du PPS, qui impliquent d'être à l'écoute et en contact permanent avec les citoyennes et les citoyens. Et d'ajouter qu'il est «inacceptable de voir cette zone dans un état aussi déplorable, alors qu'elle se situe à seulement quelques kilomètres de la capitale économique du royaume». Par la suite, le SG du PPS s'est engagé avec détermination à assurer le suivi de tous les problèmes de la région afin de leur trouver des solutions adéquates. La politique ne consiste pas à rester cantonné dans le bureau, mais à agir et être toujours présent sur le terrain et à l'écoute des populations locales, a-t-il expliqué. Toujours selon le SG du PPS, l'absence d'infrastructures vitales est le frein principal au développement économique de la région, surtout que l'on sait que la commune de Toualet recèle les terres les plus fertiles du royaume. A cela s'ajoute le manque d'établissements scolaires. Des centaines de garçons et de filles se trouvent condamnés à abandonner leurs études, une fois obtenu le certificat de scolarité primaire. Faute de transports scolaires et de moyens financiers, leurs parents, dans l'impossibilité de prendre en charge les frais de scolarité, préfèrent les retenir à la maison, soit pour les envoyer travailler dans les champs ou comme des petites bonnes dans les villes. Les habitants de Ouled Bouziri ont également déploré l'absence d'un centre hospitalier répondant aux besoins de la population en matière sanitaire, évoquant le cas de plusieurs femmes obligées d'accoucher dans des conditions désastreuses, ou le cas de nombreux décès dus aux piqures de scorpions. Les habitants de Oueld Bouziri ont, en outre, appelé les pouvoirs publics à doter la région d'un caïdat, après l'avoir transféré à plus de 70 km de la ville. Ce qui demeure incompréhensible pour eux. Pour Nabil Benabdellah, tous ces problèmes peuvent être résolus si tous les efforts sont réunis. Cela requiert, a-t-il précisé, la mobilisation des ressources humaines et un accompagnement financier adéquat, soulignant dans ce sens qu'il ne ménagera aucun effort pour aider à désenclaver la région et aplanir toutes les difficultés auxquelles fait face la population, à commencer par la construction de l'axe routier reliant la région à Settat, long de quelque 24 km, et la mise en place d'une structure hospitalière.