La vague de froid glacial qui a soufflé dans l'ensemble du territoire national a occasionné des dégâts considérables. Les petits et moyens paysans ont sérieusement pâti devant ce soufflement dont ont particulièrement été touchées les cultures sans serres. Comme l'on sait, ces agriculteurs qui exercent ces activités agricoles vivrières dans leur globalité, sont, pour la plupart, étouffés par les charges des crédits. Depuis la semaine dernière, plus précisément le mardi 8 février, à l'instar de nombre de régions du royaume, la zone du Souss Massa s'est profondément affectée par cette avalanche de gel qui s'est attaquée à des productions agricoles, tels la courgette, l'asperge, la pomme de terre, le poivron, le haricot vert, le petit pois et d'autres légumes. Ces pertes causées par les fortes intempéries prennent de plus en plus de l'ampleur chez les petits agriculteurs dont les plantes ne sont pas protégées. Cette situation désastreuse est en passe de ruiner cette large frange de populations défavorisées, dans la province de Chtouka Ait Baha. Leurs homologues ouvriers agricoles, quant à eux, souffrent le martyr avec un patronat vorace qui, à longueur de journée, n'hésite pas à violer les dispositions du code de travail et, en conséquence, à évincer les travailleurs pour des motifs sans fondement légal. Il faut dire que les affres des petits agriculteurs se sont accentuées par les pénuries des pluies, cette année. On se demande aujourd'hui, comment ces victimes pourraient joindre les deux bouts de la corde. Tous les efforts consentis en termes d'injection des dépenses pour la valorisation de ces productions abattues, d'une traite, par le froid vif accompagné de vent ravageur, sont tombés à l'eau et causent une réelle calamité dans les milieux agricoles. La problématique de l'assurance des plantations et d'indemnisation des petits fellahs est posée d'une manière franche et sérieuse. D'autre part, les détériorations qu'ont connues toutes ces espèces agricoles auront pareillement des incidences négatives sur le marché interne. Le consommateur verra les prix des légumes augmenter directement, au moment où la flambée des matières premières ne cesse d'empirer. Ces dégâts dont le volume net n'est pas encore identifié provoqueront également des déséquilibres certains et auront des effets nocifs sur les disparités sociales. On retiendra également que ces endommagements varient d'une ferme à l'autre, en fonction du degré de violence des conditions atmosphériques. Cependant, selon les premières prévisions et les indicateurs qui ressortent de cet état peu rassurant, il va sans dire que les productions agricoles hors enclos protégés s'élèvent à plus de 40 000 dhs pour un seul hectare. Ce qui montre bien le degré de pertes envisagé et on voit mal comment on arriverait à combler ces pertes, d'autant plus que ces cultures approvisionnent substantiellement le marché interne en légumes et primeurs. Dans le cas d'espèce, la région serait immanquablement se constituer en zone sinistrée en matière d'agriculture. Il serait donc urgent d'intervenir dans les meilleurs délais afin de sauver la saison agricole et préserver les intérêts des petits agriculteurs qui sévissent le calvaire. Il est donc question de leur apporter tout le soutien nécessaire pour qu'ils se libèrent du marasme des endettements et des crédits et de s'atteler à mettre en œuvre une loi d'assurance relative aux productions agricoles qui s'affectent par les changements imprévus du climat entrainant les vagues de froid glacial ou de chaleur torride.