La tension monte entre les concurrents soutenant les deux candidats en lice pour la présidence du prochain Bureau dirigeant de la Fédération royale marocaine de football. D'un côté, Abdelilah Akram, le président du WAC, de l'autre côté Faouzi Lakchaâ, le meneur de la RSB, sont en course à quelques jours de l'Assemblée générale de la FRMF prévue le 25 octobre prochain au Centre international des conférences Mohammed VI à Skhirat, à partir de 16h00. Alors que la campagne des deux candidats est toujours en cours, les clubs et les ligues du Maroc sont divisés en deux. Mais le candidat du Rif semble favori, au vu de son projet beaucoup plus professionnel et plus clair que celui de son concurrent du grand club casablancais. Il suffit de savoir que l'autre grand club de la métropole économique opte pour le candidat de la RSB, un cadre des finances qui souhaite mettre les pieds au sein de la fédération pour la première fois. Lakchaâ qui a le soutien de plusieurs clubs en Division 1 dont le MAT, leader incontestable du championnat national, bénéficie également de l'appui du champion en titre, le Raja de Casablanca, le club qui a le plus de voix en raison du nombre croissant des licences dont il dispose. En plus, le Raja et son comité, bien soudés derrière leur actuel président, Mohamed Boudrika, qui semblent tous convaincus par la candidature de Faouzi Lakchaâ, se sont départis de leur ancien président, Abdeslam Hannat, qui fait campagne pour la liste du président wydadi, Abdelilah Akram. Voilà qui démontre un petit peu que la lutte est acharnée entre les deux candidats en lice. Mais certaines vérités restent et ne sont pas à démentir. La candidature de Faouzi Lakchaâ est plus objective, ne serait ce que parce qu'il n'a aucun problème avec son entourage dont son équipe, la RSB, qu'il dirige d'une main de maître et qui se trouve sur la bonne voie depuis son retour au sein de la division des grands, l'année dernière. Par contre, l'autre candidature rencontre plusieurs difficultés. Car une autre carte semble défavorable pour son auteur, Akram, qui est dans la tourmente. Les supporters et fanas des «Winners» du WAC autour de certains dirigeants et meneurs du club viennent d'annoncer le deuil de leur équipe. Ils l'ont exprimé lors d'un sit-in qu'ils ont tenu, samedi dernier, devant les portes du complexe Benjelloun réclamant ainsi et de nouveau le départ du président Akram accusé de tous les maux dont souffre le club des «Rouge et Blanc». Tout au long des dernières saisons à la tête du WAC, Akram n'a pu offrir à son club qu'un seul titre «contestable» au championnat national alors qu'il n'a cumulé que les déboires et déceptions. Comment se fait-il donc qu'un président qui a échoué au sein de son club et dont différentes composantes de son équipe réclament la tête, pense réussir à la fédération... ? On ne prend pas position contre un président considéré comme «persona non grata» et qui s'entête en poursuivant la politique de la fuite en avant... Le président sortant, Ali Fassi Fihri, ne compte pas partir avant de mettre l'ordre dans la maison. Même s'il est pour le candidat berkani, il a jugé utile de tenir une réunion avec lesdits concurrents afin de trouver le salut à quelques jours d'une Assemblée qui s'annonce déjà houleuse. C'est le minimum qu'il faut faire afin de trouver un terrain d'entente dans l'espoir de présenter une seule liste, une liste commune regroupant les membres des deux côtés avec un seul candidat, dont Lakchaâ qui reste favori. C'est ainsi la solution pour le football national qui pourrait sortir vainqueur dans ces moments difficiles qui exigent l'unanimité autour d'une véritable gouvernance de la Fédération, loin de tous calculs étroits. Surtout que plusieurs grands chantiers sont dans l'attente du prochain bureau de la FRMF et son nouveau président pour redorer l'image ternie du football national et réaliser la relance escomptée.