vLe Champion du Maroc serait-il en train de prendre de l'avance par rapport à ses concurrents ? À l'heure actuelle, tout porte à croire que c'est le cas. Après des négociations marathoniennes à Madrid, le président du club, Abdelilah Akram, a fini par convaincre Juan De Ramos de signer un contrat d'un an avec le WAC, pas en tant que manager général, comme annoncé auparavant, mais plutôt comme prestataire de service. En clair, la mission de Ramos, dirigeant d'une société espagnole de gestion sportive, sera axée sur le management global du club. Autrement dit, accompagner le WAC dans sa mutation du statut d'association à celui de club professionnel. En passant à l'acte, Akram, qui est aussi deuxième vice-président de la Fédération royale marocaine de football, veut, en quelque sorte, montrer le chemin à suivre pour les autres clubs. Un chemin, dont le slogan «marche ou crève », risque de faire des dégâts pour ceux qui rateront le train de la réforme. Dans un entretien accordé, récemment, aux Echos quotidien, le président de la commission spéciale de gestion du football d'élite à la FRMF, Rachid Ouali Alami, avait fait savoir que les clubs n'ont plus le choix et disposent d'une année transitoire pour se mettre à niveau. L'objectif étant d'être prêts pour la ligue professionnelle. Le Raja et les autres Le temps presse et le chantier est immense. L'ayant compris, le WAC a non seulement fait appel à l'expertise et au savoir-faire du grand technicien espagnol, en attendant d'engager un nouvel entraîneur, mais il a commencé, déjà, à recruter de nouveaux joueurs. Et pas n'importe lesquels. Après avoir fait signer l'ex-buteur du KACM, le Brésilien Luis Jefferson, le Wydad s'est attaché les services de l'ex-médian d'Anderlecht et de l'Inter de Milan, Ibrahim Maâroufi, pour une durée de deux ans. Dernière recrue en date, Mouhcine Iajour, ex-attaquant du club belge de Charleroi, pour la même durée. Ça bouge donc au WAC, malgré une fin de saison difficile. Qu'en est-il, alors, des autres clubs ? C'est le stand-by. À commencer par le vice-champion, le Raja de Casablanca, qui tient, ce vendredi, son assemblée générale extraordinaire. Rendez-vous historique, dont dépend l'avenir du club. Chacun des trois candidats en lice pour la présidence du club dispose d'un programme, où la question du recrutement d'un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs reste la priorité des priorités, mais le seul à avoir évoqué la cession, à long terme, du Raja à une société, c'est le jeune Mohamed Boudrika. Déclaration qui en a surpris plus d'un, notamment ses concurrents qui ont tenu à faire savoir que «le Raja au peuple» n'était pas à vendre. Un mercato encore calme À travers son programme, le plus jeune des candidats veut-il préparer le terrain pour de nouveaux propriétaires ? C'est la question que se posent, aujourd'hui, les Rajaouis. Difficile de faire la part des choses. Mais une chose est sûre : le Raja a intérêt à faire vite, car, les priorités, ce n'est pas ce qui manque. Outre le championnat, le Raja sera engagé sur un autre front, celui de la Ligue des champions, alors que le Difaâ Hassani d'El Jadida, troisième, disputera la coupe de la CAF. Contrairement au Raja, le DHJ décidera de son entraîneur ce vendredi, certainement Fathi Jamal, avant l'assemblée générale prévue le 16 juin prochain. Le championnat terminé, la plupart des entraîneurs, à l'exception d'Oscar Fullone, Aziz El Amri, Jean-François Joudar, Abderrahim Talib et Youssef Lamrini, sont dans l'expectative. «C'est à cause de la Coupe du monde», explique un agent de joueurs. Même constat chez les joueurs. «On a déjà une liste des partants. Pour les nouveaux arrivants, nous sommes en train d'étudier les différentes offres. On a encore le temps», explique Mustapha Moundib, président du DHJ. Peut-être, mais pas pour ceux qui comptent entamer leurs préparatifs le 20 juin prochain. Date qui coïncide avec l'entrée en application de cette nouvelle disposition qu'est le statut du joueur.