Dans le cadre de la mobilisation des structures du Parti du progrès et du socialisme, le Secrétaire général Nabil Benabdallah, accompagné d'Abdelahad Fassi-Fihri, membre du Bureau, a tenu à assister, personnellement, au Conseil régional du Parti à Casablanca, vendredi dernier. Et pour cause, le score obtenu au niveau de la grande métropole, à l'instar d'autres grandes villes, a fortement pénalisé la représentativité nationale du Parti à la Chambre des représentants, le corps électoral de la capitale économique pesant pour près du tiers au niveau national. C'est ce qui a poussé la direction nationale du PPS à mettre le paquet sur les faiblesses, les insuffisances et les dysfonctionnements organisationnels, surtout dans les grandes villes où le Parti jouit d'un capital confiance mais n'arrive pas à le traduire au niveau des élections. C'est le message dont Nabil Benabdallah était porteur aux responsables du Comité régional et des diverses sections du Grand Casablanca. Pendant près de trois heures, le Conseil a débattu et échangé les points de vue sur la base d'un rapport d'évaluation des résultats des dernières élections législatives, présenté par le secrétaire de la région Abderrahim Bensar, et d'une feuille de route sur les perspectives d'actions en prévision des futures échéances, présentée par Abdeslam El Mouden. Loin de toute auto-flagellation, Abderrahim Bensar, tout en félicitant les candidats et les militants durant la campagne électorale pour les efforts fournis, a mis l'accent sur les manques objectifs que cette expérience a mis à nu. Il a cité plusieurs points ayant fait défaut et handicapé l'action, malgré une présence au cœur de la bataille. Aujourd'hui, affirme-t-il, il est urgent d'y remédier par l'élaboration d'une stratégie de ciblage, une formation aux campagnes électorales, l'intégration des NTIC et des réseaux sociaux, la mise à niveau des ressources humaines du Parti et l'amélioration des finances. Selon lui, il est nécessaire d'adopter « une nouvelle approche organisationnelle, au niveau des structures et de la gestion » de l'action du Parti, sur la base d'une analyse des mutations que la capitale économique a connues, en recourant à des «procédés novateurs» et en continuant à « nous ouvrir sur les nouvelles compétences ». S'agissant des tâches et des perspectives, Abdeslam El Mouden a plaidé pour l'activation des structures partisanes, par «une présence active au sein des luttes syndicales et citoyennes» au niveau des centrales et de la société civile» pour un meilleur rayonnement et attractivité du Parti, sachant qu' «un travail tardif ne peut pas donner de résultats positifs». Plusieurs intervenants ont donné leurs points de vue sur la vie du Parti dans le grand Casablanca et analysé les causes du recul de la gauche et du Parti et appelé à «une action régulière et soutenue», tout le long de l'année. Nabil Benabdallah, qui était intervenu au début de cette session du Comité régional pour apporter quelques éléments d'information sur l'évolution de la situation politique et sociale, a recadré le travail de la Région. Partant des différentes initiatives prises depuis le dernier Congrès national, il a insisté sur les tournées entreprises dans les régions et leurs objectifs. Il a sommé les sections à prendre leurs responsabilités et à bouger dans le bon sens. Il a rappelé les atouts du Parti, ses handicaps et c'est aux sections de se frayer de nouvelles pistes pour un travail de proximité. «Personne n'a ligoté les mains des sections du Grand Casablanca pour prendre des initiatives», a martelé le Secrétaire général du PPS. Aussi, il a analysé les comportements électoraux dans les grandes villes, notamment à Casablanca, et le recul du «peuple de gauche», face au rodage des autres machines électorales. Enumérant les potentialités du Parti et félicitant le travail accompli, malgré le manque de résultat, il a appelé à la signature d' «un contrat d'objectifs» avec les sections préfectorales et provinciales qui, sur la base d'un cahier de charges, définit les tâches à accomplir et les devoirs de la direction nationale qui en découlent, en matière de logistique et de finances, « en fonction des moyens » mais avec «obligation de résultats». Le Secrétaire général du PPS a demandé à chaque section de faire l'évaluation de son action lors des dernières élections législatives et de les transmettre à la direction du Parti afin de mieux cerner les points de faiblesse et de rectifier le tir. Il a également appelé les structures du Parti à la mobilisation, dès aujourd'hui, en vue des prochaines échéances électorales qui auront lieu l'été prochain (communales, régionales et professionnelles) et de chercher, dès maintenant, les profils compétents et présents dans l'action et la scène nationale et locale, proches des préoccupations des citoyennes et citoyens et en mesure de donner une valeur ajoutée à l'image du Parti. Il ne va pas falloir attendre le lancement de la campagne électorale pour procéder aux actions qui s'y rapportent (analyse des circonscriptions, du mode de vie, des nouvelles générations de jeunes, des besoins et revendications des citoyens, etc.). La direction du PPS semble décidée à donner une véritable impulsion aux structures organisationnelles du Grand Casablanca et au niveau des autres grandes villes où le déficit militant est palpable. Avec un suivi «rigoureux». Les militants et responsables de la région du Grand Casablanca en sont conscients. Déjà un agenda pour la tenue des réunions des sections a été retenu s