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Des efforts certains, mais il reste beaucoup à faire
Lutte contre les hépatites
Publié dans Albayane le 12 - 08 - 2013

A l'instar des autres pays de la planète, le Maroc célèbre chaque année la journée moniale de l'hépatite. S'exprimant à cette occasion le Professeur Driss Jamil, président de ''SOS Hépatites Maroc'' a souligné qu'au Maroc 3 millions de personnes sont atteintes d'hépatite B ou C, ce qui classe notre pays parmi les zones endémiques à l'échelle mondiale. Première cause de cancer de foie, l'hépatite C sera, dans 20 ans la cause directe de 44.000 décès au Maroc dont 8.800 liés au cancer et 35.000 liés à la cirrhose.
Le plan national de lutte contre les hépatites : un acquis majeur
Après le Programme d'accès au diagnostic et aux traitements de l'hépatite C lancé par SOS Hépatites en collaboration avec l'INDH et les laboratoires Roche Maroc, le plan national de lutte contre les hépatites a été mis en place. Une telle initiative constitue certes un acquis majeur dans la lutte contre ces infections en permettant la prise en charge d'un certains nombre de malades démunis. Le revers de la médaille réside en revanche dans le manque mécanismes nécessaires pour la mise en application effective des mesures prises dans ce cadre. Un effort en matière d'information des bénéficiaires actuels et potentiels reste fortement recommandé. Il en est de même pour la prévention notamment par des campagnes de dépistage gratuit au profit du grand public surtout si l'on sait qu'au Maroc, l'hépatite B et C atteint respectivement 1% et 3% de la population et 90% des porteurs de ces virus ne sont pas encore diagnostiquées, selon les enquêtes réalisées par SOS Hépatites», a affirmé le Pr Driss Jamil, Président de SOS Hépatites lors du point de presse.
Qu'est-ce que l'hépatite?
L'hépatite est une inflammation du foie, le plus souvent causée par une infection virale. Il existe cinq types de virus de l'hépatite (désignés par les lettres A, B, C, D et E), particulièrement inquiétants en raison de la morbidité et de la mortalité qu'ils occasionnent et des flambées épidémiques qu'ils peuvent entraîner. Les virus des types B et C, en particulier, entraînent une hépatite chronique chez des centaines de millions de personnes et sont la cause la plus courante de cirrhose et de cancer du foie.
Les hépatites A et E sont généralement causées par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés. Les hépatites B, C et D surviennent généralement à la suite d'un contact parentéral avec des liquides biologiques infectés: transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés, actes médicaux invasifs pratiqués avec du matériel contaminé et, pour l'hépatite B, transmission de la mère à l'enfant à la naissance ou d'un membre de la famille à un enfant, et aussi contact sexuel.
Des signes à connaître
Parfois, l'infection aiguë n'entraîne que des symptômes limités ou passe inaperçue et d'autres fois, elle se manifeste par une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), des urines foncées, une asthénie, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales.
Malgré les ravages provoqués, les différentes hépatites sont en grande partie méconnues, elles ne sont souvent pas diagnostiquées ni traitées.
Les différents virus de l'hépatite?
Les scientifiques ont identifié cinq virus, désignés par les lettres A, B, C, D et E, qui entraînent tous une hépatite mais présentent de grandes différences.
1 / Le virus de l'hépatite A (VHA) est présent dans les selles des sujets infectés et se transmet le plus souvent lors de la consommation d'eau ou d'aliments contaminés, mais aussi dans le cadre de certaines pratiques sexuelles. Dans bien des cas, les manifestations de l'infection sont bénignes et le sujet guérit et acquiert une immunité.
2 / Le virus de l'hépatite B (VHB) se transmet lors de l'exposition à du sang, du sperme et d'autres liquides biologiques Il peut se transmettre de la mère à l'enfant au moment de l'accouchement ou d'un membre de la famille à un jeune enfant. Le virus peut aussi se transmettre à l'occasion d'une transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés, d'injections pratiquées avec du matériel contaminé dans le cadre d'un acte médical ou de la consommation de drogues injectables. Le VHB représente aussi un risque pour les personnels de santé s'ils se piquent accidentellement avec une aiguille alors qu'ils soignent un patient infecté. Il existe un vaccin sûr et efficace contre le VHB.
3 / Le virus de l'hépatite C (VHC) se transmet principalement lors de l'exposition à du sang infecté (transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés, injections pratiquées avec du matériel contaminé dans le cadre d'un acte médical et consommation de drogues injectables). La transmission sexuelle est également possible mais beaucoup plus rare. Il n'existe pas de vaccin contre le VHC.
4 / le virus de l'hépatite D (VHD) ne se produit que chez les sujets infectés par le VHB. La co-infection par le VHD et le VHB peut aggraver la maladie et assombrir le pronostic. Les vaccins sûrs et efficaces contre l'hépatite B protègent de l'infection à VHD.
5 / le virus de l'hépatite E (VHE) se transmet en général lors de la consommation d'eau ou d'aliments contaminés. Il provoque couramment des flambées d'hépatite dans les pays en développement et on admet de plus en plus qu'il est une aussi une cause d'hépatite dans les pays développés. Des vaccins sûrs et efficaces contre l'infection par le VHE ont été mis au point mais ils ne sont pas couramment disponibles
Les virus A, B, C, D et E de l'hépatite peuvent provoquer des infections et inflammations aiguës et chroniques du foie, susceptibles d'entraîner une cirrhose ou un cancer hépatique. Ils représentent un risque majeur pour la santé dans le monde avec près de 1,4 million de décès enregistrés chaque année et des centaines de millions de personnes touchées par cette affection chronique.
Des traitements efficaces
Concernant le volet relatif au traitement de l'hépatite C, le professeur Driss Jamil, Président de SOS Hépatites Maroc, a rappelé que les traitements actuels sont très efficaces et ils donnent de bons résultats. L'important c'est de consulter tôt et dès qu'un diagnostic d'hépatite C chronique est effectué, il est recommandé de consulter un médecin spécialiste, plus le malade est pris en charge tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Par ailleurs il faut savoir que les traitements actuels de l'hépatite C sont efficaces, de nouvelles molécules sont fabriquées par les laboratoires qui réalisent ainsi une grande avancée thérapeutique contre cette maladie que l'on sait guérir mieux qu'autrefois.
Le problème de ces médicaments, c'est leur cout qui n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Mais onéreux
Il s'agit de la bithérapie, actuellement, le traitement standard de l'hépatite C chronique s'appuie sur une bithérapie associant deux médicaments : l'interféron et un antiviral la ribavérine, quand ce traitement est bien suivi pendant 6 mous voire parfois 1 an, les résultats sont encourageants puisque ce traitement permet de guérir entre 40 et 50 % des patients (pas de virus détectable dans le sang six mois après l'arrêt du traitement)
Aujourd'hui avec la trithérapie qui est commercialisée au Maroc depuis 2 mois, celle-ci booste les chances de guérison des patients trois fois plus que la bithérapie.
Mais ces traitements ont un cout, il faut compter 100.000 DH en moyenne pour la bithérapie et entre 300.000 et 400.000 DH pour la trithérapie.
A ce sujet le professeur Driss Jamil insiste sur la nécessité de mettre à la disposition des malades, toutes les options thérapeutiques recommandées à l'échelle internationale. «Les nouveaux traitements médicaux augmentent considérablement les chances de guérison des personnes atteintes d'hépatite B ou C. A l'instar de ce qui se fait dans des pays voisins, nous appelons vivement les autorités concernées à mettre à la disposition de ces malades toutes nouvelles thérapies mises au point contre ces inflammations aigües et chroniques qui peuvent déboucher sur une cirrhose ou un cancer».
Les moyens existent, mais...
Le ministère de la santé grâce au RAMED et dans le cadre du plan national de lutte contre les hépatites, a pu prendre en charge 2.000 patients, mais seuls 200 ont pu bénéficier jusqu'à présent des examens et du traitement, ce n'est pas une question de moyens ou de médicaments qui est en cause, mais beaucoup plus une question d'organisation.
Dans tous les cas de figure, et conformément à la nouvelle politique du ministère de la santé qui place le citoyen au centre de toutes ses préoccupations et qui érige l'accès aux soins et aux médicaments comme un droit fondamentale de tout citoyen il y a lieu d'être optimiste et d'espérer voir un jour tous les malades atteints d'hépatites bénéficier d'une prise en charge totale.


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