Produits alimentaires Malgré la chaleur de ce milieu d'été, les marchés locaux sont de plus en plus fréquentés durant le mois sacré. Les prix des produits alimentaires très prisés durant ce mois enregistrent une forte hausse par rapport à l'année dernière. En cette période de «super consommation», certains produits alimentaires connaissent une hausse telle que le prix des amendes passe aujourd'hui de 75 à 120 DH le kilo. Le prix des dattes plus ou moins de bonne qualité est de 40 DH alors qu'il dépassait rarement les 30 DH. Même les œufs, qui connaissent une augmentation de 20 centimes l'unité, et le sésame, ne sont pas en reste. Le poisson frais est devenu un luxe pour beaucoup de ménages. Le kilo de poisson blanc vaut plus de 70 DH, les crevettes roses 120DH le kilo, alors que la sardine qui était cédée à 6 DH vaut désormais 15 DH, soit plus du double. Les viandes rouges tournent pour leur part autour de 80DH alors que cette denrée était déjà difficilement accessible au plus grand nombre. Certaines ménagères ne sont pas en mesure de débourser le prix d'un kilo de viande, leur revenu mensuel ne le leur permettant pas un tel luxe. Résultat, certaines familles se contentent de consommer des aliments à leur portée. Malgré le contrôle de prix renforcé tout au long de ce mois sacré par le ministère de l'Intérieur, tenir bon pour certains foyers dont le niveau de vie est très moyen reste difficile. Fatima, femme au foyer et mère de trois enfants, affirme : «je n'arrive pas à subvenir aux besoins alimentaires de ma famille. Les produits sont disponibles, mais leur prix me font peur. Je m'en sors très difficilement même si j'achète des produits de moindre qualité.». «Les prix sont très élevés», explique Hicham, banquier et père de deux enfants, qui fait ses achats au marché de Benjdia. Les autorités affirment que les prix sont stables et disponibles en grandes quantités, pourtant les hausses de prix et la spéculation sont au rendez-vous. D'ailleurs, selon le Haut commissariat au plan (HCP), les chiffres officiels publiés montrent une réalité différente. En effet, le coût de la vie a augmenté durant la première moitié de l'année, et la plupart des produits de consommation ont enregistré des hausses significatives «qui ont eu une incidence négative sur le pouvoir d'achat des citoyens». Le HCP avait déjà souligné également que les prix alimentaires avaient augmenté de 3,2 % et pourraient connaître d'autres hausses avec le début du Ramadan. De telles augmentations ne pourraient qu'impacter négativement le pouvoir d'achat des citoyens marocains.