présidée par la députée Afailal, en visite au Mexique Une délégation parlementaire, présidée par la députée du PPS Charafat Afailal, 8e vice-présidente de la Chambre des Représentants, a terminé vendredi une tournée d'une semaine en Amérique latine, l'ayant conduit au Mexique, Guatemala, et au Costa Rica, initiée dans le cadre de la diplomatie parallèle, un des piliers fondamentaux de la diplomatie marocaine en matière de coopération internationale et un des outils les plus performants pour l'ouverture de nouvelles sphères dans les relations internationales. Faisaient partie de la délégation marocaine les membres du bureau de la Chambre des Représentants, les députés Abdellatif Benrahhou, membre du groupe de la Justice et de l'égalité, Kouloune Salek, membre du groupe istiqlalien et Ouadiï Abdellah, membre du groupe du Rassemblement national des indépendants. Au Mexique, la délégation marocaine s'est rendue en visite au siège du parti révolutionnaire et institutionnel, au pouvoir depuis 70 ans, où elle a été reçue par M. Javier Camaraco, premier responsable des relations extérieures du parti. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur l'expérience démocratique marocaine, à la lumière notamment de l'évolution de la situation politique dans la région et la poursuite des soulèvements populaires. A cette occasion, les parlementaires marocains ont présenté au responsable mexicain un aperçu sur les principales réformes politiques intervenues au Maroc, à commencer par les réformes constitutionnelles, suivies par les élections législatives, lesquelles se sont traduites par l'émergence d'un gouvernement, dirigé pour la première fois dans l'histoire du Maroc par un parti d'opposition dans le cadre de l'alternance démocratique. Pour sa part, M. Javier Fica Camarco a indiqué que les acteurs politiques au Mexique sont fortement impressionnés par le modèle démocratique marocain et la sagesse politique dont a fait preuve le Royaume dans le cadre de la gestion de son « printemps démocratique », dans la stabilité et la sécurité. De ce fait, a-t-il dit, le Maroc est susceptible de constituer pour les pays d'Amérique central un allié politique et économique sur lequel on peut compter. Il a en outre donné un aperçu sur les principaux chantiers de réformes en cours dans son pays portant essentiellement sur le système d'enseignement et la promotion du secteur des communications dans le but de le réglementer et de lutter contre sa monopolisation. Par la suite, la délégation marocaine s'est entretenue avec Mme Margarité Floris Chaster, présidente de la commission des affaires étrangères chargée de l'Afrique au Congrès mexicain. Elle fait partie des grands amis du Maroc au Mexique, qui éprouvent une estime particulière envers les Marocains. Elle a du interrompre un déplacement programmé avant pour pouvoir accueillir la délégation parlementaire marocaine et organiser une grande réception en son honneur transmise directement par la chaine de télévision parlementaire. La cérémonie a été marquée par une forte présence des moyens d'information nationaux et accrédités. Le congrès mexicain fait partie des plus importantes institutions constitutionnelles du pays, compte tenu des fortes attributions dont il dispose en particulier au niveau des politiques extérieures du pays. La responsable mexicaine au sein de la commission des affaires étrangères a insisté sur la nécessité pour son pays de développer sa coopération économique et ses échanges commerciaux avec le Maroc, en considération du rôle que le Maroc peut jouer en tant que relais vers certains marchés africains et des atouts économiques et logistiques du pays. Par la suite, les membres de la délégation parlementaire marocaine ont eu des entretiens avec le secrétaire d'Etat mexicain aux affaires étrangères, accompagné de la directrice de la coopération internationale chargée de l'Afrique et du Moyen Orient et du directeur des Mexicains résidents à l'étranger. Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer et consolider les relations entre les deux pays et qui remontent à des décennies. Les responsables mexicains ont souligné à cette occasion la particularité de l'expérience démocratique marocaine, qui constitue à leurs yeux un modèle à suivre pour les pays d'Amérique latine. Pour sa part, le responsable du dossier des immigrés a exprimé sa volonté de tirer profit de l'expérience marocaine en matière de gestion des affaires des Marocains résidents à l'étranger. A l'issue de sa visite au Mexique, la délégation marocaine, conduite par la parlementaire Afailal a eu des entretiens avec le président de la chambre des représentants mexicaine Francisco Arobo Vieera, accompagné par le président de la commission des relations extérieures. Au cours de cette entrevue, le responsable mexicain a exprimé sa volonté d'œuvrer pour le développement des relations de coopération parlementaire entre le Maroc et le Mexique et la dynamisation des activités des comités d'amitié entre les parlements des deux pays, en hommage surtout à l'intérêt qu'il porte au Maroc. S'agissant de la question du Sahara marocain, le président de la Chambre des représentants mexicaine a affirmé avoir refusé d'effectuer une visite dans les camps de Tindouf lors de sa visite en Algérie, malgré une invitation qui lui a été adressée et la mise à sa disposition d'un avion militaire et ce en considération de l'intérêt qu'il porte au Maroc et des efforts déployés par les Nations unies pour mettre fin a ce conflit artificiel dans nos zones du sud. La présidente de la délégation parlementaire marocaine a présenté à la partie mexicaine un exposé exhaustif sur les développement du processus démocratique au Maroc et sur le modèle de la régionalisation en cours d'élaboration ainsi que sur le projet d'autonomie que le Maroc propose pour ses provinces du sud, projet, a-t-elle dit. Cette proposition bénéficie de l'intérêt de la communauté internationale qui le juge crédible et à même de constituer un règlement définitif du conflit artificiel au sujet des provinces du sud du Royaume.