Le ministre de la culture, Mohamed Amine Sbihi, a souligné, mercredi à New York, l'engagement du Royaume en faveur de la promotion de la culture en tant que vecteur de développement. «Le Maroc s'est résolument engagé sur cette voie en faisant du développement intégré sa priorité principale. Un intérêt manifesté à travers une série de projets structurants et d'importants programmes sectoriels», a déclaré le ministre, qui participait à un débat thématique de l'Assemblée générale de l'ONU sur «la culture et le développement». Cette réunion a pour objectif la mise en place d'une plateforme de dialogue sur les moyens à même de renforcer la contribution de la culture au développement durable et à la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l'horizon 2015. Evoquant les spécificités du Royaume, M. Sbihi n'a pas manqué d'aborder les efforts déployés en vue de préserver le riche patrimoine culturel et humain du Maroc. Il a cité, à cet égard, les différentes actions menées dans ce sens à savoir, la création d'infrastructures culturelles, la promotion de la créativité, la mise en place d'une loi portant statut de l'artiste, outre l'organisation de nombreux festivals culturels et artistiques. Dans ce contexte, M. Sbihi a souligné «l'apport de la nouvelle Constitution au renforcement de la chose culturelle à travers une reconnaissance de la diversité identitaire du Royaume et l'officialisation de la langue Amazighe». Il a toutefois estimé que la contribution de la culture au développement «reste en deçà de son potentiel», d'où la nécessité, selon lui, de «créer une économie culturelle active et mettre en place des mécanismes efficaces à même de soutenir la création et le patrimoine». «C'est un chantier culturel essentiel que nous continuerons à mener en coopération avec l'UNESCO et tous les acteurs culturels dans notre pays», a déclaré M. Sbihi. Le ministre a, en outre, estimé que la promotion de la culture au service du développement est à la fois «un grand défi» et «une responsabilité partagée» de tous les membres de la communauté internationale. Le débat, auquel ont participé des haut-responsables de l'ONU, du PNUD et de l'UNESCO, ainsi que des ministres de plusieurs pays, a permis de mesurer l'impact de la culture sur le développement à travers un partage d'expériences de développement ancrées dans la culture en tant que moyen de lutte contre la pauvreté, les inégalités, le chômage, et la consolidation de la paix ou encore la résilience. Deux tables rondes intitulées «le lien entre culture et développement» et «Quel est le rôle de la culture dans le cadre post-2015?», ont également été tenus dans le cadre de ce débat.