3e édition de la cigogne volubile La lecture est une fenêtre ouverte sur le monde. Car, c'est un acte pour rencontrer l'autre dans sa différence culturelle et civilisationnelle. Un moment, en fait, de jouissance et de plaisir en foliotant les pages et respirant le parfum des mots. Certes, le livre est, dans cette optique, un endroit où les nations et les peuples se réunissent pour vénérer la paix et tisser les liens du dialogue afin d'une mise en pratique du vivre ensemble. Dans ce cet esprit, cette année, le printemps des livres jeunesse du Maroc revient avec une nouvelle édition qui se tiendra du 14 au 16 juin prochain dans les différents instituts français du Maroc à savoir : Agadir, Casablanca, El Jadida, Fès, Kénitra, Marrakech, Meknès, Oujda, Rabat, Tanger et Tétouan. Cet événement s'inscrit dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc 2012-2013, et a pour but d'initier les enfants et jeunes à la lecture et de contribuer au développement économique et éditorial de l'édition jeunesse au Maroc, indique le communiqué des organisateurs. Plus de 60 invités, dont des auteurs, illustrateurs, conteurs et éditeurs français et marocains seront présent lors de cette troisième édition. En outre, avec 45 invités de renom, 17.000 visiteurs, et quelques 2600 ouvrages vendus, 124 projets de classe des écoles privées et publiques de Meknès et 240 participants prenaient part aux journées professionnelles de la première édition de la Cigogne volubile qui a vu le jour en avril 2010 à Meknès et qui fut un grand succès. Pour rappel également, en mai 2012, la deuxième édition, qui eu lieu à Meknès, la Cigogne volubile fut une belle réussite avec 20000 visiteurs, plus de 4000 livres vendus et 174 projets de classes dans les 7 villes marocaines tels : Agadir, Casablanca, El Jadida, Meknès, Rabat, Tanger et Tétouan. Parrainée par Grégoire Solotareff, cette troisième édition connaitra plus de 60 invités et se décline en trois volets à savoir : la librairie qui se considère comme un espace de vente de livres et rencontres littéraires avec les différents auteurs, éditeurs venus de plusieurs pays. Ce stand propose une sélection d'environ de 6000 livres jeunesse récemment parus aux différentes maisons d'édition, en français ou bilingue français-arabe. Ainsi, plus de 200 projets de classes à l'initiative des instituts français, des expositions autour des livres de la jeunesse, des conférences, initiation à la lecture au profit des enfants et les jeunes ainsi que des journées professionnelles qui seront encadrées par les spécialistes en matière du livre (médiathécaires, libraires, animateurs jeunesse, enseignants...) dans l'espace de l'envol de la cigogne, notamment à Meknès. Il faut signaler également que le Maroc ne dispose pas d'un salon spécialisé pour le livre et l'édition jeunesse, pas plus que le Maghreb ou l'Afrique. Suite à ce constat, la Cigogne volubile, le printemps des livres jeunesse de Meknès ont été créé, en avril 2010, à l'initiative de l'institut français de Meknès et du bureau du livre de l'Ambassade de France au Maroc, en partenariat avec la Direction Régionale du ministère de la Culture de Meknès Tafilalet. Cet atelier unique en la matière, initié depuis trois ans au Maroc, est né de la préoccupation des nouvelles classes moyennes émergentes pour l'éducation et la formation des enfants, la difficulté d'accès au Maroc à des livres pour la jeunesse de qualité et en suffisance. *** 10e anniversaire des attentats terroristes du 16mai Quand l'art panse les plaies du terrorisme Cela fait 10 ans déjà que les attentats terroristes du vendredi noir du 16 mai 2003 ont profané l'innocence de la ville blanche. Cet acte barbare, commis par les mains sales des ennemies de la tolérance, de la vie et du respect de l'autre dans sa différence, a fait bouger toutes les consciences. Ce crime qui a emporté 45 innocents a aussi souillé la belle image de ce pays, terre plurielle et brassage des cultures, religions et peuples, et qui a toujours fait montre d'un vivre ensemble cimenté par plusieurs siècles de coexistence. Certes, la plaie demeure profonde dans les mémoires. Mais l'art, cette fois-ci, pense et panse, quelque part, les plaies de ces folies terroristes destructivités de toutes les valeurs de l'altérité. Dans ce cadre, une projection du film «Les Chevaux de Dieu» a été organisé jeudi soir au quartier de Sidi Moumen, un film inspiré du roman « Les étoiles de Sidi Moumen», écrit par Mahi Binebine, un roman plongent le spectateur dans la vie quotidienne des habitants du quartier populaire casablancais, en focalisant l'ancrage sur des kamikazes qui se sont fait exploser le 16 mai 2003 à Casablanca. Une projection qui a été marquée pour la première fois par l'organisation d'un débat et d'une rencontre avec les familles des victimes de ces attenants et celles des kamikazes. Un devoir de mémoire où une plaide de 41 artistes peintres, sculpteurs, photographes et collectionneurs privés, s'est engagée pour à une vente aux enchères en offrant 66 œuvres d'art de valeur, dont les recettes seront dédiées à la construction d'un centre culturel et artistique au quartier de Sidi Moumen, initié par la fondation Ali Zaoua, avec pour objectif de panser, un tant soit peu, les plaies des attentats terroristes du 16 mai. M.N.Y