Dans quelques heures, le Comité central du Parti du Progrès et du Socialisme tiendra sa dixième session à Rabat. Comme à l'accoutumée, le rapport présenté par le Secrétaire général au nom du Bureau politique abordera les questions de l'heure à la lumière des analyses du congrès et des décisions du Comité central dans ses sessions précédentes. Une très large majorité l'approuvera sans hésitation après un débat déjà entamé lors des réunions des conseils régionaux précédemment organisées. Il reste qu'au-delà de l'aspect statutaire de la réunion du CC, celle-ci constitue une forte interpellation pour l'ensemble des adhérents du PPS et pour sa direction; car l'année 2014 est celle de la tenue du neuvième congrès national du parti. C'est le temps de la mise au point nécessaire sur les réponses apportées aux «exigences de la modernisation de la vie organisationnelle interne» telles qu'elles ont été déterminées par le document politique adopté lors du dernier congrès. Dans le clair-obscur où évolue la société marocaine, la structure partisane reste une valeur sûre quoique l'on puisse penser ; elle mérite que l'on s'y intéresse, et de plus près. Dans ce qui suit, le rappel des thèses concernant le cadre organisationnel reprend, sur le mode interrogatif, les formulations mêmes du document politique adopté au huitième congrès national du PPS. Ce rappel s'adresse à tout un chacun qui se prétend être du PPS, sans distinction aucune. Les structures d'orientation et de direction (Comité central, Bureau politique, Secrétariat général) ont-elles pu atteindre le niveau de professionnalisme et d'efficience qu'imposent les défis qu'engendre l'évolution de la société ? Dans quelle mesure l'action des sections locales et des structures de base influence le vécu des citoyens ? Les structures d'encadrement et de coordination (sections provinciales, conseils régionaux) ont-elles retrouvé le sens de l'initiative et de la créativité au lieu de la gestion routinière, pour influencer les causes et les préoccupations des citoyens. Les secteurs socioprofessionnels ont-ils créé une dynamique régulière et continue avec des activités autres que celles liées à la conjoncture des congrès et des échéances électorales ? Le parti a-t-il surmonté les faiblesses et les dysfonctionnements qui l'ont empêché d'occuper une meilleure position électorale? Les mécanismes de la communication interne et externe du parti se sont-ils amélioré pour permettre à tous de comprendre les soubassements de ses positions et de ses analyses et faciliter l'accompagnement actif et la réalisation de la mobilisation souhaitée ? La presse du parti a-t-elle poursuivi le processus de réhabilitation globale pour assumer son rôle d'organe de presse du parti influent, renforçant la relation entre le parti et les larges pans de la société et contribuant à l'amélioration du niveau intellectuel et à la propagation de la culture d'illumination et de modernité ? Le site électronique du parti est-il devenu un moyen pour faire connaître les positions du parti concernant toutes les questions qui préoccupent la société ainsi que les luttes menées par ses différentes catégories pour réaliser davantage d'acquis ? Les relations avec les partis frères et amis à travers le monde se sont-elles renforcées par la mise en œuvre d'une politique extérieure active impliquant toutes les compétences qualifiées du parti? L'activité des militantes et des militants a-t-elle intégrée pleinement le mouvement de la société civile en s'impliquant dans les associations existantes, en créant de nouvelles associations permettant d'organiser les citoyennes et les citoyens, de les mobiliser pour agir dans le sens du développement de leur environnement dans les différents domaines, de manière à consolider dans le milieu social les valeurs de l'effort, de l'initiative et de l'émulation positive, et à concrétiser la notion de démocratie participative que préconise le parti ? Les organisations et les associations parallèles du Parti présentent-elles un bilan à la mesure des aspirations du parti et des grandes énergies dont elles (et la société) regorgent ? La Jeunesse Socialiste assure-t-elle une présence parmi les jeunes du Maroc? L'O.P.E.M a-t-elle bénéficiée de l'accompagnement des instances responsables du parti? AlKachchaf aljawal s'est-il intégré dans le cadre de la complémentarité et de la coopération? Les Espaces des Jeunes, le CERAB, le Conseil national pour l'égalité ... Chaque question doit trouver réponse et doit être présentée par le ou la responsable devant le Comité central qui doit, en plus et en tant que tel, réfléchir sur la correction à apporter à sa pléthore. A moins de procéder à un audit interne participatif.