de la récession économique En Espace d'un an, le nombre de travailleurs marocains qui cotisent à la sécurité sociale en Espagne est passé de 202.528 en février 2012 à 190.020 personnes en février dernier, ce qui représente une diminution interannuelle de 6,17%. En termes réels, le collectif marocain a perdu un total net de 12.508 affiliés à cet organisme de prévoyance sociale, soit une moyenne mensuelle de plus de mille travailleurs actifs. En termes généraux, cette réduction a été supérieure à la moyenne de l'ensemble des étrangers durant la même période, qui est de 5,06%. En février 2012, il y avait 1.681.548 étrangers qui cotisaient à la sécurité sociale contre 1.596.391 le mois précédent. La diminution du nombre d'affiliés marocains à la sécurité sociale espagnole dans les douze derniers mois est le résultat d'une tendance à la baisse généralisée au marché du travail à cause de la récession économique. Déjà, en août dernier, le collectif marocain s'est situé pour la première fois, depuis le début de la crise, au-dessous de la barre psychologique des 200.000 membres en comptant 195.597travailleurs actifs contre 208.878 en juillet. Il s'agit d'une perte nette de 13.281 affiliés en un seul mois, ce qui peut être considéré comme un coup dur pour la main-d'œuvre marocaine. Les mois qui suivirent ont connu une stagnation du chiffre d'affiliés marocains avec 196.364 en septembre, 196.854 en octobre, 195.840 en novembre et 195.463 en décembre. Sans pouvoir transcender la barre des 196.000 affiliés, le collectif marocain a, au contraire, entamé 2013 surun total de 190.271 affiliés, soit une perte nette de 5.192 unités en comparaison avec le mois précédent. En février dernier (dernières statistiques officielles en rapport avec les mouvements d'affiliés à la sécurité sociale), le collectif marocain n'a pu récupérer ses niveaux d'antan en enregistrant une perte de 251 unités par rapport à janvier. Ces données corroborent en fait une situation que vit l'ensemble des travailleurs en Espagne à cause de plusieurs facteurs dont le dénominateur commun est la récession économique. Il n'est guère surprenant de constater qu'il y a encore 62.955 Marocains qui sont officiellement comptabilisés comme bénéficiaires d'allocations de chômage. Ils représentent 18,42% des 341.791 étrangers se trouvant dans la même situation, soit la proportion la plus haute. En analysant les dernières statistiques, rendues publiques jeudi dernier à Madrid par le ministère de l'emploi et de la sécurité sociale, il ressort que la Sécurité sociale a perdu 3.964 affiliés étrangers en février dernier pour se situer á 1.596.391 travailleurs occupés, marquant ainsi la septième chute consécutive depuis aout dernier. Le collectif marocain avait entamé sa chutele même mois, une donnée qui démontre sa vulnérabilité au marché du travail. Selon les nationalités, les Marocains se placent en tête des étrangers non communautaires cotisant à la sécurité sociale en février dernier (190.020), loin devant les Equatoriens qui comptent 100.61 (2e) et les Chinois avec 85.264 travailleurs (3e). Ils se situent encore loin des Roumains (communautaires) qui comptent 256.276 travailleurs. En termes d'affiliation à la sécurité Sociale, les Marocains sont en tête dans 12 régions, à Sebta et à Melilla. Ils sont 40.961 travailleurs en Catalogne (sur un total de 349.977 étrangers), 39.619 en Andalousie (sur 205.688), 27.518 à Murcie (sur 77.539), 19.968 à Madrid (sur 346.477) et 17.503 à Valence (sur 170.116). Eu égard à son importance au plan démographique, le pourcentage de Marocains en chômage est élevé en dépit de sa situation en tête des travailleurs étrangers cotisant a la sécurité sociale. Il est de ce fait le plus affecté par la baisse d'activité économique en Espagne. Au 1er janvier dernier, il y avait 788.563 marocains, munis de papiers en règle, qui résidaient légalement en Espagne selon l'Institut espagnol de la statistique (INE), un chiffre qui les place aussi en tête des collectifs d'étrangers non communautaires.