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Région du Gharb
Le hic d'une marginalisation
Publié dans Albayane le 04 - 03 - 2013


Le hic d'une marginalisation
Notre pays dans son ensemble regorge d'énormes opportunités économiques diversifiées à plus d'un titre, dont les succès restent garantis pour les investisseurs et les opérateurs économiques potentiels, tant marocains qu'étrangers... Dans ce contexte d'importantes réformes ont vues le jour au début des années 90 avec le lancement, par le Roi Mohammed VI, de l'Initiative nationale de développement humain (I.N.D.H), dont le but essentiel est de valoriser et à bon escient les acquis en ressources humaines du pays dans son ensemble, à savoir une jeunesse polyvalente et pétrie de qualité et à qui, il ne manque en tout et pour tout, qu'une certaine valorisation intelligente pour lui permettre de prendre son destin en main...
Dans cette perspective de bon augure, l'ensemble des régions du royaume (à l'exception de Gharb-Chrarda-Béni-Hssen !) se sont mises à pied d'œuvre en tirant profit de cet important programme dont le Roi Mohammed VI, une politique de proximité favorisant par ailleurs un suivi permanent à travers de fréquentes visites sur des chantiers de grande envergure. Toutefois, cette bénéfique démarche «Souveraine», qui est synonyme d'une mise à niveau, ne peut se concrétiser même si la région ne manque pas de potentialités considérables pour pouvoir espérer un meilleur sort que celui dans lequel elle vegète, et qui ne reflète point ses énormes potentialités... Il reflète plutôt «l'ineptie irresponsable» des oulad-lbled, sinon de l'ensemble des conseillers de la région qui s'y sont succédé pour présider à sa destinée... afin de s'enrichir ! Evitant de la sorte à contribuer efficacement par un apport judicieux à notre économie nationale...
Faut-il rappeler pour l'histoire qui jadis Souk-El-Arbaa du Gharb et Sidi Allal Tazi étaient «un havre culinaire», où les passagers adeptes de la bonne grillade de viandes (ovine et bovine), tant marocains, qu'étrangers y trouvaient un certain plaisir d'y effectuer un arrêt afin d'y déguster cette succulente «spécialité maison» qui autrefois faisait la renommée de toute la région dans l'ensemble des provinces du royaume et même à l'étranger.
De l'histoire ancienne !
Or force, est de constater qu'aujourd'hui cela relève de l'histoire ancienne et l'une des causes réside dans la mise en service de l'axe autoroutier reliant la ville de Larache à celle de la métropole du royaume, depuis le début des années 90. Les stratèges de cet important projet n'ont pas crû utile et nécessaire de se pencher sur le facteur «éco-social» de la région, jouxtant cette importante infrastructure, en établissant un processus de développement durable pour une population qui de nos est «agonisante» aux abois, suite aux différentes formes de pauvreté, plaçant de surcroît la région aux premières loges de prédilection des réseaux mafieux (de proxénétisme, de traite de blanches, etc.), sans pour autant oublier l'essentiel qui relève d'une certain mouvance anarchiste qui y trouve sans peine un terreau assez fertile et potentiellement fragile pour y répandre son venin et y développer ses acquis idéologiques malsains et destructifs.
Un tour d'horizon s'impose donc sur l'importance de quelques richesses dont dispose cette contrée du Gharb dans le royaume. Celle-ci, dans son ensemble, bénéficie d'un climat de type méditerranéen avec une gamme variée de sols de haute qualité (fertiles) favorables à différents types de cultures. Les ressources hydriques sont également une force indéniable de la région : en effet celles-ci dispose du tiers des réserves hydrauliques du royaume. Grâce à ses cinq (5) barrages sur le bassin du Sebou (pour un nombre de treize que prévoit un vaste programme d'équipement, pour la wilaya de Gharb-Chrarda-Béni Hssen), favorisant de la sorte un apport annuel en eau superficielle estimé à 5600 millions de m3.... Le secteur forestier lui dispose d'une importante superficie qui s'étale sur 48608 HA, soit 0,5 % des forêts du royaume. A ce niveau les lacs de Sidi Boughaba et de Merja Zarga, représentent des réserves naturelles et biologiques très importantes !
Merja Zerga un berceau de biodiversité et d'hivernage !
Un arrêt donc s'impose sur Moulay Bousselham et sa Merja Zerga. Unique zone humide sur la côte atlantique au sein d'un milieu lagunaire, celle-ci reste issu d'un processus géologique où se conjuguent mer, fleuves et sables qui recèle des valeurs écologiques, biologiques et socioculturelles remarquables. La réserve biologique de Merja Zerga correspond à une cuvette tectonique formant une vaste lagune (3500 HA) ceinturée de collines peu hautes, isolée de l'océan atlantique par un cordon dunaire de sable. Elle est par ailleurs la plus importante zone humide sur le littoral atlantique marocain (9 Kms de long et 5 Kms de large). Elle communique avec l'océan par le biais d'un goulet située dans sa partie NORD/WEST, d'où sont régime hydrique reste soumis au balancement des marées. Induisant de la sorte de grandes variation physico-chimiques des eaux (eau-douce/eau moins salé) et une forte productivité biologique.
Diversité floristique
Grâce à ces vastes vasières floristiques 190 espèces végétales (151 espèces vivent dans les milieux humides ; et 39 dans les dunes) 17 espèces parmi celles-ci, sont considérés rares à très rares au niveau national... son lac et ses nombreuses dunes sableuses (mobiles) et forêts, constituent un remarquable (berceau de biodiversité et d'hivernage) offrant un terroir propice à ses importants habitants, non seulement pour l'ornithofaune) mais aussi pour toutes une variété de poissons, de reptiles de batraciens et divers invertébrés. Sur le plan faunistique «R.B.M.Z». Bénéficie chaque année du passage de plus 100 espèces d'oiseaux migrateurs dont 16 sont vulnérable ou globalement menacées qui se reproduisent dans la réserve à savoir : Le vanneau huppé, le hibou des marais, la sarcelle marbrée, l'avocette, la glaréole à collier et la sterne naine. Sur le plan national celle-ci détient le premier rang pour le transit et l'hivernage de plus milliers d'oiseaux d'eau (15 à 30000 anatidés, 50 à 100000 limicoles, 1000 à 2000 flamants roses) concernant le volet aquatique, la lagune est une zone frayère et de nurseries (ponte et maturation) pour 11 espèces de poissons de grande importance économique : les torpines, le rouget, le sort, le mulet, le sole, le loup, le torpédo et l'orguillé... Elle abrite également plusieurs espèces de mammifères comme : l'hérisson, le lièvre, la gerbière, le mulot et surmulot en plus de 10 espèces amphibiens et de reptiles...
Importance internationale
Celle-ci est basée uniquement sur des critères ornithologiques. Elle est ainsi classée site RAMSAR : relais et aires de repos pour plus de 100 000 oiseaux d'eau. 40 espèces présentes à merja zerga, inscrites sur les listes du livre rouge de l'U.I.C.N. (Red data book) et celle de la directive d'oiseaux de la communauté européenne et des conventions de BONN et de BERNE.
La position géographique de la région dans son ensemble lui confère une place charnière entre le Nord-est et le sud du Royaume avec ouverture sur la côte atlantique (140 km), sans pour autant négliger sa proximité avec celle méditerranéenne (environ 200 km).
Un paysage pittoresque et unique en son genre sur le territoire national (longue plage de sable d'or), selon un sondage réalisé auprès des nombreux visiteurs et amoureux de la nature, pour ce trait d'union entre zones humides européennes et africaines, avec une très grandes similitude de «Ria formosa» au Portugal. Par ailleurs ces valeurs paysagères fabuleuses sont aujourd'hui menacés et risques d'être altérées à jamais.
Cet ensemble de critères n'a besoin en tout et pour tout, que d'une certaine «valorisation intelligente» pour pouvoir espérer à un meilleur sort, et devenir en quelque sorte «l'Eldorado» tant convoité par les opérateurs économiques nationaux et étrangers qui par ailleurs n'auront aucun souci à trouver une ressource humaine abondante et polyvalente. Ne dit-on pas que «le rêve le plus merveilleux du monde demeurera sans aucun doute un rêve à moins que quelqu'un ne le mette en exergue». Dans cette perspective, il ne faut aucunement nier, que cette région dans son ensemble, et cela relève d'une «Ineptie irresponsable», tarde à bénéficier du passage de notre souverain dont l'effet est synonyme d'une bouffée d'oxygène pour l'ensemble de la population. Dont «l'agonie» aujourd'hui est arrivée à sont extrême, suite au décor alarmant auquel l'ont assignées les précédents «Majaliss» et ceux en place actuellement plus habitué aux malversations et aux magouilles, par la création de projets morts/nés ! La question qui reste posée intéresse directement et son détour les hautes sphères de notre état qui tardent à prendre en considération les atouts considérables dont regorge cette contrée du royaume, qui n'a besoin que d'une infime intelligence pour lui permettre de relever avec les autres provinces du royaume chérifien, les défis auxquels fait face le Maroc sous l'impulsion du Roi Mohamed VI...


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