«Ma main tendue au rêve» «yadi mamdoudatoun lilhoulm» ou ma main tendue au rêve, est le titre de la première publication littéraire, des éditions, Dar Alwatan, de la jeune écrivaine, Samira Bourzik. Le recueil s'étale sur 27 nouvelles qui divulguent, soucis, rêve, aspiration et préoccupation, un regard sur le monde extérieur, l'environnement sociétal et entourage amical et familial. La page d'accueil de cet ouvrage s'ouvre sur une toile du plasticien palestinien, Mahmoud Chahine, dominée par un bleu ciel symbole d'espoir et d'un lendemain meilleur, d'où cette main tendue au rêve. Le tableau artistique de Chahine, reflète ces couches englouties dans un fond terrestre et marin, admirées par une Sirène silhouette qui ne regrette guère, sa place dans un monde pollué par l'insécurité et la précarité. A cet effet, et pour bien garnir, ce recueil, Samira a choisi pour prélude à cette œuvre l'aphoriste Omar Alaoui Nasna, qui a utilisé toutes ses armes en mots parfois dangereux mais significatifs pour ainsi dire tout le bien sur cette production, et d'annoncer : « dans cette compilation, Samira Bourzik brise toutes les frontières et intimide, de pluie et de soleil, ses personnages, et ouvre ainsi les portes pour l'avènement de toutes les saisons, puisqu'elle maitrise bien le contexte de chaque aspect narratif. ». L'écrivaine ne laisse rien au hasard, et même le choix des intitulés de sont recueil, est un travail minutieux, pris avec beaucoup de précaution, de telle manière à croire que chaque titre se suffit de lui-même pour assumer le poids de son texte, ce qui donne au recueil l'aspect d'une variété de citations à part entière, d'ou : « premier anniversaire d'un peuple agonisant», «déclaration de la défaite», «retrait », «suicide», «mes êtres humains», «champ d'ail», «papier au coin gauche» ... autant de choix, un plat polysémique bien gras. Native d'Ait Ourir, Marrakech, enseignante de philosophie, Samira Bourzik est une férue de la philosophie romancière, son univers romanesque est une inspiration de la ville ocre, symbole de la culturelle Marocaine, connue par ses espaces architecturaux et son patrimoine matériel et immatériel. Les nouvelles de Samira Bourzik sont intercalées par des bribes et pensées, coulées au quotidien par l'écrivaine dans son mur de réseau social, (FB), tel : «je vais m'enfermer et me recroqueviller autour de ma bougie qui illumine ma chambre, elle est aussi réchauffante que le soleil couchant.» et d'ajouter : «l'attente est une occasion pour mourir, on meurt quand on attend, c'est beau de connaitre la mort avant même de mourir.» et en guise de conclusion, l'écrivaine ne cache jamais ses sentiments qui sont réchauffants que ses citations : «quand j'ai écrit sur toi, je me suis rendue compte que c'est de moi que je parlais.»