Grande affluence sur les "Terroirs du Maroc " Une grande affluence sur le Pavillon marocain au Salon international de l'Agriculture de Paris (SIA) a été au rendez-vous samedi, au premier jour de cette grande manifestation, une vitrine exceptionnelle pour la promotion des produits du terroir national auprès des professionnels français et européens, et des consommateurs en général. Placé sous le signe "Terroirs du Maroc, trésors du Monde", le stand inauguré par le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, est une invitation à la découverte et à la dégustation des produits du terroir, présentés pas moins d'une vingtaine de coopératives et groupements d'intérêt économique (GIE) de différentes régions du Maroc, représentant diverses branches de la filière agricole. Huile d'Argan, huile d'olives, dattes, câpres, cactus, couscous, safran de Taliouine, miel d'Euphorbe, figues séchées, Rose à parfum..., les produits exposés forcent inéluctablement l'admiration du public, accueilli dans un cadre convivial, aux rythmes du folklore marocain avec le délicieux thé à la menthe dont les effluves attirent les foules de loin, invitant au voyage au "plus beau pays du monde", selon des visiteurs subjugués. Bien situé au centre du pôle "Agricultures et Délices du monde" du Salon, sur une large superficie de 400 m2, le pavillon national se veut avant tout un espace de promotion de la richesse et du potentiel agricole du Maroc ainsi que les progrès réalisés dans le secteur de l'agriculture. En plus de vendre les produits agricoles marocains et faire découvrir aux consommateurs européens la diversité et la qualité de l'offre marocaine de produits du terroir, ses responsables s'attèlent à mettre en contact les groupements du secteur avec des acheteurs et des opérateurs français et internationaux, dans la perspective d'un meilleur positionnement de l'offre nationale dans les marchés cibles en Europe. Pour M. Akhannouch, cette présence marocaine "forte" au salon permet justement de mettre en valeur cette offre "de qualité" en particulier auprès des Français, qui sont "très proches" du produit marocain et apprécient fortement le panier méditerranéen, lequel est "très large et diversifié" au Maroc . "Nous essayons à travers cette présence de faciliter la tâche à ces petits agriculteurs, les aider et les accompagner pour qu'ils trouvent un accès aux marchés", d'autant plus que "le Maroc et la France ont une tradition dans les échanges agricoles", a déclaré le ministre à la presse, en marge de l'inauguration du pavillon marocain. Il a rappelé avoir déjà évoqué la veille avec son homologue français, Stéphane Le Foll, plusieurs pistes de collaboration dans ce sens. "Le petit agriculteur se trouve au centre de l'équation de développement et du plan Maroc Vert, c'est pour cela nous avons créé ce principe d'agrégation et nous travaillons beaucoup sur la formation des interprofessions, l'organisation des acteurs qui est fondamentale pour le développement des agricultures pour un développement de l'agriculture", a affirmé le ministre, convaincu que "plus on est organisé, plus on a une facilité d'accès aux marchés, et on peut avoir des synergies en amont au niveau de la production". En marge de sa participation, M. Akhannouch aura dans ce sens des entretiens avec des responsables et représentants des interprofessions les plus importantes en France (Filière des produits de Terroir, Filière des Viandes rouges, Filières de fruits et légumes, ..), concernés par les perspectives de coopération franco-marocaine en matière d'Agriculture. Une centaine de rencontres professionnelles BtoB sont notamment prévues au sein du Pavillon marocain pour mettre en contact direct les groupements agricoles représentés avec les acheteurs potentiels, a indiqué à la MAP, Mohamed El Guerrouj, directeur par intérim de l'Agence de Développement Agricole (ADA) qui coordonne la participation marocaine avec les services du ministère de l'agriculture. "L'objectif est de leur permettre d'avoir la visibilité sur le marché, de les aider à commercialiser leurs produits et à réaliser des commandes fermes sur toute l'année", a précisé le responsable qui devait faire une présentation du Plan Maroc Vert, ainsi que des Opportunités d'investissement et de coopération avec la France. Approchés par la MAP, plusieurs exposants, dont certains sont à leur première participation à un salon international, se sont félicités de cette initiative, espérant que ces contacts aboutissent à la conclusion de contrats et d'avoir des débouchés pour leurs produits. La participation du Maroc au Salon International de l'Agriculture de Paris est une affirmation du partenariat historique entre le Maroc et la France dans les domaines de l'agriculture et l'alimentation et vient renforcer les efforts déployés pour ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour les deux pays. Les pistes identifiées concernent en particulier la sécurité sanitaire des produits agricoles, la gestion des ressources humaines, le conseil agricole, l'enseignement technique agricole, la veille stratégique et les systèmes d'information, outre les perspectives de jumelage entre les directions régionales de l'agriculture des deux pays. Sur le plan de la formation agricole, il sera procédé, en marge du Salon, à la signature de la convention relative au Stage 250, réalisé chaque année en France au profit des étudiants de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et de l'Ecole Nationale de l'Agriculture de Meknès. L'opération Stage 250 consiste en la création de 250 stages en entreprises et en exploitations agricoles et para-agricoles dans le cadre de l'accord de coopération conclu en 1991 entre les Ministères de l'Agriculture marocain et français. Ces stages, d'une durée de deux mois et demi, concernent 200 étudiants ayant achevé avec succès la première année des études agronomiques dans leur instituts respectifs et 50 étudiants de la 5ème année sous une forme professionnalisante. Ce système de stages a fait l'objet de plusieurs évaluations qui ont mis en évidence l'intérêt de la poursuite de cette opération, unique de par sa longévité (22 éditions) et le nombre de stagiaires accueillis (5.090 étudiants), indique-t-on auprès du département de l'Agriculture.