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Le cinéma un langage «international» ?
Publié dans Albayane le 07 - 02 - 2013


Le cinéma un langage «international» ?
Vous avez dit atmosphère ? Atmosphère ? Oui, c'est une ambiance, donc une atmosphère, plutôt particulière qui a dominé et marqué la traditionnelle cérémonie d'ouverture du festival national. Il y avait quelque chose qui relève du cinéma de genre, le western crépusculaire comme chez Sam Pechinpah de la Horde sauvage ou Clint Eastwood dans Impitoyable. Des héros morts ou fatigués.
L'hommage rendu aux chers disparus a pesé de tout son poids sur cette cérémonie ; «la liste est longue cette année» me dit ma voisine. La camarde a été sans pitié s cette année et les images de ces visages familiers ont réveillé des sentiments et suscité beaucoup d'émotion ; à l'instar de l'arrivée sur scène des hommages de cette édition... des larmes ont fait leur apparition ici et là... Puis l'extrait dédié à feue Naima Bouanani est venu ajouter des cendres aux larmes... Ali Essafi qui travaille en effet sur un long métrage documentaire dédié au cinéaste Ahmed Bouanani a présenté un extrait de son film où l'on voit, entre autres, les séquelles du feu qui avait ravagé l'appartement de Ahmed et Naima Bouanani. Des cendres et des larmes pour nourrir une nuit en symboles forts.
Une parfaite synthèse de la vie, un concentré de la condition humaine que le cinéma réussit souvent à rendre à travers le foisonnement d'images et de signes qui parlent au-delà du contexte et de l'instant de référence. Comme c'est les cas pour les propos de Ahmed Bouanani captés à vif par la caméra de Essafi. Entre deux silences éloquents, Bouanani livre, par bribes, des indications, des réflexions sur son expérience ou sur la genèse de son film culte, Le mirage. Il y a là beaucoup d'aigreur et de déceptions liées au contexte de l'époque. Mais il y a surtout la vision d'un homme hors pair... un rebelle né, un poète, un Rimbaud de notre cinéma. Quand il dit que pour contourner le harcèlement bureaucratique dont il a été victime «j'ai fait des films que d'autres ont signé», il a résumé tout le drame d'un dessein brisé. Dans ce court extrait transparaît aussi sa philosophie de la vie et du cinéma ; par exemple le choix du noir et blanc comme version définitive du Mirage alors qu'il avait aussi une version en couleurs... des anecdotes aussi relevant de l'humour noir mais pleines de philosophie. Il croyait, nous rapporte-t-il, que le cinéma était «un langage international»... Jusqu'au jour où présentant, par le bais de la caravane cinématographique, un film de Charlot dans une bourgade du Maroc profond, il a constaté que les paysans ne réagissaient pas aux gags de Charlot et ne riaient pas. Intrigué, il interroge à un paysan. Celui-ci lui répond tout de go «le Caid ne rit pas».
Malin comme il est, Bouanani nous livre en fait son message profond : ce n'est pas l'universalité du cinéma qui en jeu mais le contexte de réception de l'œuvre qui est déterminant. Message ô combien d'actualité : les «Caids» sont toujours là, sous d'autres masques, pour empêcher le rire d'animer la salle obscure !


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