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UMA
Les peuples du Maghreb victimes
Publié dans Albayane le 07 - 02 - 2013

du pouvoir cynique d'Alger
....Aussi ingrat et aussi effronté, l'homme n'est que l'ombre d'un dégénéré... La guerre dite «des sables» opposa les armées marocaine et algérienne en 1963. Il a fallu près d'un demi-siècle pour que des militants fondateurs du FLN algérien (Front de libération nationale) avouent et admettent, enfin aujourd'hui, que c'était le président Ahmed Ben Bella qui a conçu et engagé les hostilités contre le Maroc. Lorsque celui-ci réagit pour se défendre le dit président se plaint, accuse le pays voisin d'intentions hégémoniques et prend le monde à témoin en prononçant le vocable de douleur que mettra plus tard la Kabylie à son compte «HAGRONA» ! Comprenez «les Marocains nous ont humiliés».
Après un tapage médiatique sans précédent - que seuls les Renseignements généraux algériens excellent à réaliser - tout le monde en Algérie comme ailleurs est convaincu que le Royaume marocain est l'Etat agresseur et la jeune République algériennes le pays agressé - Qui croire ? La monarchie ou le socialisme ? A l'époque le choix ne fait aucun doute. Le temps passe et voilà que subitement de grands et vieux militants fondateurs du FLN avouent le forfait de Ben Bella, un moment où ils lavent leur linge sale. Ils ne peuvent plus vivre peut-être avec des ruines dans la conscience... A l'annonce de la nouvelle, tout le monde s'en trouve stupéfié et consterné, sauf ceux qui ne peuvent être ni stupéfiés ni consternés évidemment.
Une guerre contre le Maghreb
«La guerre des sables» a eu des conséquences dramatiques sur l'avenir des deux Etats voisins et frères, et sur leur projet d'union, le Maghreb, tant chanté et loué pendant la période des luttes nationales pour l'indépendance. On ne peut compter que sur les doigts de la main le nombre d'année où l'Algérie et le Maroc ont connu des relations normales. Et le Maghreb n'a pas encore lieu, cela va de soi.
La nouvelle du forfait qui est la source de tout le mal a l'effet et la conséquence d'un séisme traumatisant pour la conscience et douloureux pour l'âme. Les peuples du Maghreb qui ont sacrifié leurs enfants pour vivre libres et dignes méritent mieux que ce cynisme et cette tragédie qui se jouent de leur destin. Le mensonge de Ben Bella avoué et reconnu, nous nous demandons, nous Marocains, quel crime avons-nous commis à l'endroit de l'Algérie pour mériter tant de haine de la part de ses dirigeants. Ces derniers nous font la guerre dans notre Sahara, s'opposent à nos intérêts et nous affligent les pires calomnies. Avec arrogance et cynisme, riches de leurs rentes pétrolières qu'ils dilapident en achats d'armes, et rompus aux basses œuvres qui les animent.
Pourquoi Ben Bella a perpétré cet acte indigne qui a semé la discorde entre deux peuples voisins et frères ? Pourquoi les militants du F.L.N qui connaissaient la réalité ont attendu si longtemps pour dire la vérité ? Pourtant, c'est en Tunisie et au Maroc que les Algériens ont préparé leur guerre de libération. Le groupe d'Oujda très actif obtient du Maroc des camps d'entraînement, du matériel de guerre et des vivres pour ses combattants.
La population marocaine n'est pas en reste ; elle consent toute forme d'aide et tout le soutien moral et politique. Bref la révolution algérienne était sans conteste notre révolution. Qu'il soit dit en passant qu'un militant de première heure de ce groupe du FLN, n'est autre que l'actuel président de la République algérienne : Abdelaziz Bouteflika ! Il est natif d'Oujda, donc le Maroc est bien sa terre natale et le lieu de prise de conscience de son militantisme. S'en souviendrait-il, qu'il honorerait de sa gratitude le peuple marocain qui le considère comme l'un des siens. A moins que l'enfant ne reconnaisse pas cette valeur comme fondamentale dans l'existence humaine... Nourri à d'autres philosophies, à d'autres mœurs ? Voire... Les Idées du seigneur sont impénétrables ! Cette aide et ce soutien à l'Algérie - française à l'époque - attirent toutes les foudres du pays colonisateur sur le Maroc qui a consenti beaucoup de sacrifices.
Pour mesurer la valeur de l'importance de ces sacrifices, il est nécessaire de rappeler un événement capital qui a eu lieu pendant la guerre de libération nationale algérienne. La France acculée à abandonner l'Algérie, eut l'idée d'en séparer la partie saharienne centrale riche en minerais et hydrocarbures pour y créer une république saharienne à part. Le même colonisateur qui avait rattaché à l'Algérie les régions marocaines de Bechar, Tindouf et des Oasis environnantes, en laissant la frontière algéro-marocaine ouverte, a proposé au Maroc la ré-acquisition de ses biens s'il approuve son nouveau projet. Mais feu Mohammed V n'a pas accepté et s'est opposé catégoriquement à cette manœuvre française. Nous réglerons les problèmes de frontières avec nos frères algériens, déclarait-il.
Le FLN et le gouvernement provisoire algériens étaient bien au courant. Ils ont salué la confiance et la bonne foi du Roi et promis de restituer les contrées marocaines. Une fois l'indépendance acquise, les officiels algériens n'honorent pas leur engagement et héritent de ce que les Algériens de l'époque appellent le «gâteau».
Si le Maroc avait approuvé le projet français, il aurait été facile pour la France de réunir les territoires pris auparavant au Mali et au Niger, les associer au Sahara central et former un état à part.
Intéressées par les richesses de cet ensemble constitué les populations concernées - de même culture d'ailleurs - auraient été ravies de se voir attribuer une république aussi riche. Et l'Algérie n'aurait gardé que la portion congrue du Nord !
Bien loin d'être appréciés à leur juste valeur, les sacrifices marocains n'ont trouvé auprès de l'Algérie qu'ingratitude et outrage. C'est ainsi que Ben Bella prit l'initiative d'attaquer et de crier : au feu ! Le Maroc nous envahit ! Cela lui permet de noyer le problème des frontières pour n'en garder que le conflit de l'invasion - d'accord en cela avec ses pairs nationaux - et de prendre un grand avantage sur ses concurrents pour l'accession à la présidence. Voilà la vérité qu'on ne connaîtra qu'après un demi-siècle.
Pratiquement tous les présidents algériens qui se sont succédé, nourrissent les mêmes sentiments à l'égard du Maroc. Bien sûr ils s'opposent farouchement à la libération de ses territoires. Même lorsqu'il s'est agi dernièrement de l'îlot de Leïla (Perejil) situé à quelques mètres de la côte marocaine et mesurant quelques hectares de superficie. Aznar, le président conservateur et raciste espagnol, piqué par on ne sait quel frelon, mobilisa des navires de guerre et des avions pour libérer cet îlot... d'un berger qui faisait paître tranquillement ses chèvres ! Imaginez la réaction spontanée et immédiate qui ne s'est pas fait attendre : Bouteflika condamne énergiquement à travers le pasteur marocain et les chèvres de race espagnole, l'hégémonisme du Maroc ! Les caprins ont cessé de brouter et leur pâtre de chanter pour voir signer un traité d'amitié algéro-espagnol sur leur dos qu'ils ont prêté sans être consultés. A ce point ? A ce point et plus que cynisme et extravagance, Bouteflika persiste et signe.
L'inimitié algérienne à l'endroit du Maroc se double malheureusement de la non-réalisation du Maghreb. La raison avancée est qu'il faut attendre que les états du Maghreb connaissent plus de développement pour asseoir les bases de l'Union. Derrière cette raison esquive, il y a des considérations économiques propres à l'Algérie, comme l'a expliqué un conseiller à la présidence.
Un marché profitable, mais...
Après l'adoption d'une économie socialiste, l'Algérie s'est vu accuser du retard par rapport au marché libre de la Tunisie et du Maroc. Créer un marché commun profiterait à ces pays.
Cette analyse étriquée et ce calcul étroit confortent l'Algérie dans son immobilisme de pays rentier et la privent de toute volonté dynamique de s'ouvrir sur la région et sur le monde.
Dans ce pays où les présidents sont des militaires ou choisis par ceux-ci, le leadership de la puissance militaire reste l'unique préoccupation. Rongés par le leadership, les généraux !
On croit toujours entendre Boumediene fulminer haut et fort : «que rien ne bouge de Dakar jusqu'au Caire !». Loin de paralyser l'espace maghrébin d'effroi, cette menace nous a fait trembler de rire de la part d'un colonel tout à son enthousiasme pour le potentiel colossal de ses joujoux de guerre ... On aurait aimé entendre l'annonce d'une démocratie avancée pour honorer la révolution et donner une leçon au colonisateur ! Un régime militaire reste malheureusement un régime antidémocratique et dépourvu de visions humanistes.
Ce militarisme radical n'a pas empêché le pays de tomber dans la guerre civile - qui a fait plus de 200 000 morts - Il l'a même peut-être favorisée. Et les assassinats continuent, même si leur nombre a beaucoup diminué. Qui n'a pas perdu un parent proche ou lointain en Algérie ? Mais où est la justice ? Où est donc l'équité ?
Elles ne sont pas présentes, mais semblent être parties en cavale ! - Mais que fait donc la puissante sécurité militaire pour les inviter ? En réalité, il y a longtemps qu'elle les a bâillonnées et étouffées. Elle ne les a pas assassinés tout juste pour sauver leur mythe !
Pour rester digne de la révolution qui lui a valu tant de sympathie dans le monde, l'Algérie développe des mythes pour occulter la dictature de ses généraux. Le mythe de la révolution qu'elle entretient comme un culte, le mythe de l'autodétermination des sahraouis de Tindouf qui lui permettrait une ouverture sur l'Atlantique. Le mythe de la justice et de l'équité. Le mythe... Le mythe... Le grand mythe du Maghreb des peuples... qu'elle a toujours appelé de ses vœux et qu'elle a toujours combattu dans les faits. Le mythe du Maghreb des peuples, voici encore une supercherie enrobée de cynisme.
En 1975 l'Algérie renvoie de son territoire 40.000 familles marocaines qui ont toujours vécu dans ce pays avec leurs épouses algériennes. Renvoyés sans leur famille, et leurs biens confisqués. L'Algérie ferme ses frontières et empêche les peuples de se voir et d'échanger. Tout cela au nom du Maghreb des peuples évidemment ! Qu'elle ne cesse de seriner à travers les medias.
La dernière... la dernière prouesse la plus intelligente et la plus significative des relations entre Alger et Rabat et de la conception que l'Algérie a du Maghreb, c'est la météo qui s'en charge. Après les nouvelles de Canal Algérie, la télévision vous donne toutes les météo du Monde sauf celle... du Maroc. Un bon divan de psychanalyse nous apprendrait que le cynisme peut aboutir à l'aliénation par ricochet sur le ridicule !
L'Histoire, ce grand scribe infaillible et omniprésent note les mythes, les faits et actes des responsables algériens qui s'obstinent à refuser toute initiative tendant à rassembler les peuples maghrébins frères dans la paix et pour plus de démocratie et de bien-être. L'Algérie des militaires est mal inspirée, mal orientée ; elle est figée dans son gouffre d'orgueil et sa richesse matérielle qui l'empêche de voir plus clair, plus intelligent et plus beau. A croire qu'en Algérie l'âge d'or - pétrole a tué l'âge de raison !
Quant au Maroc - fidèle à son histoire héroïque - il demeure ce fleuve royal et serein qui prodigue l'hospitalité et enseigne la tolérance. Un fleuve qui avance généreux sous l'étoile de son Monarque démocrate, bâtisseur et ami des pauvres ! C'est sa noblesse et sa fierté.
Souviens-toi de la devise qui a fait la grandeur et la liberté de nos ancêtres, répétait mon père : c'est à l'aune de la générosité que les actes humains doivent être évalués.


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