En effet, rien n'est plus naturel que de se rendre à l'évidence, devant des faits parlants. Au lieu de chercher la petite bête! Pour des calculs réducteurs et sectaires, à l'entrave des causes suprêmes du peuple et de la nation. L'ascension fulgurante du PJD, lors des législatives du 25 novembre dernier, était logique et très attendue, du fait de la convergence de nombre de paramètres aussi bien internes qu'externes. Tout d'abord, il ne faut pas exclure le désir des Marocains de donner confiance à un nouveau postulant à la gestion des affaires publiques, comme étant vierge et bourré de "vertus". D'autant plus que l'Etat s'est engagé à respecter la volonté de l'électorat, juste après l'adoption quasi unanime de la nouvelle Constitution. Certes, la profusion des pratiques illicites a encore dénaturé le bon déroulement des opérations de vote, en termes d'achat de voix, mais sans pour autant trop altérer l'essentiel du verdict des urnes. Il a fallu, en fait, donner suite à cette dynamique nationale dont les jalons fondateurs ont été déjà incrustés depuis l'alternance de 1998. La révision constitutionnelle viendra par la suite consolider cette démarche sur laquelle reposent les défis à relever conjointement par l'institution royale et les forces vives de la nation. Il est bien vrai que le printemps démocratique, d'une part, et les mouvements protestataires au sein de notre société, d'autre part, ont manifestement pesé sur cette mutation brusque dans la continuité sereine, entamée depuis plus d'une décennie. Aujourd'hui, l'émergence au-dessus du lot du parti islamiste répond à une conjoncture intercontinentale dont les ramifications organiques ont pareillement pris naissance dans nos murs, s'alignant parfaitement avec le processus de croissance multiformes que connait notre pays. Il serait en effet absurde de tourner le dos à cette effervescence nationale, pour la simple raison qu'un parti conservateur ait pu glaner, à juste titre, la suprématie de notre paysage politique et que la nostalgie partisane égocentrique l'ait emporté sur les l'intérêt général altruiste. C'est que le PPS a bien jugé opportun, après mûre réflexion, de rallier le nouveau gouvernement en assumant ses responsabilités, celles qu'il s'est assignées, lui qui n'a jamais hésité un seul instant à contribuer pleinement à la fondation du Maroc de la démocratie, de la justice sociale et du progrès. Des valeurs déjà mises sur les rails... en attendant qu'elles soient complètement concrétisées, à travers la participation effective et non la dérobade ! En s'exprimant ainsi, le PPS n'a confirmé que son engagement conséquent, traduit solennellement par sa volonté ferme de poursuivre ce qu'il a appelé "les nouvelles générations de réformes" dans son combat sans merci contre "les nouvelles générations de dépravations". Le zèle syndical ne saurait défigurer la sagesse politique!