Bank Al-Maghrib (BAM) élargit à partir de décembre 2012 la couverture des statistiques monétaires aux banques offshores et aux associations de microcrédit, a annoncé vendredi la Banque centrale. L'élargissement des statistiques monétaires à ces deux catégories d'institutions "n'a aucun impact sur la situation monétaire, mais permet de couvrir la totalité des crédits accordés aux agents non financiers et d'évaluer la position financière de ces derniers vis-à-vis de l'ensemble des sociétés financières", explique BAM. La nouvelle version des statistiques monétaires, publiée vendredi, a été enrichie par les comptes de patrimoine des banques offshores et des associations de microcrédit, ainsi que par la ventilation des crédits distribués par ces sociétés, par objet économique et par secteur institutionnel. Cette publication s'intègre dans le cadre du processus de convergence des statistiques monétaires du Maroc vers les normes internationales et après la publication en juin 2010 de la situation analytique des institutions de dépôts (M3 et ses contreparties) conformément aux prescriptions du Manuel du Fonds Monétaire International et l'intégration en juillet 2012 des sociétés de financement. Marché monétaire : légère tension sur l'interbancaire malgré les injections de BAM L'argentier de l'état a procédé à des placements avec mise en pension à hauteur de 0,8 milliards DH en moyenne quotidienne, confortant ainsi l'équilibre et l'harmonie sur le marché monétaire, ont constaté les analystes d'Attijari Intermediation. Avec une injection supplémentaire de plus de 2 milliards DH par rapport à la semaine dernière, l'institut d'émission joue pleinement son rôle de régulateur des flux de liquidité transitant par le marché monétaire. Dans ce contexte, les taux interbancaires devraient consolider leurs niveaux actuels autour du taux directeur à 3% et les taux repos fluctuer autour de leur niveau d'équilibre, estiment ces mêmes analystes. Selon la banque d'affaires, la réserve obligatoire demeure équilibrée pour le premier mois de l'année 2013 en dépit de quelques tensions sur la liquidité du marché monétaire. En effet, le loyer de l'argent sur le compartiment interbancaire a grimpé de 15 pbs par rapport au taux directeur fixé à 3%. Le compartiment repos, pour sa part, connaît quelques perturbations à la hausse de plus de 5 pbs. Marché obligataire : les besoins du Trésor entretiennent la hausse des taux La fin du mois de décembre a été marquée par la hausse du taux de rendement de la maturité 2 ans. En effet, pour la dernière séance de l'exercice 2012, les investisseurs ont été particulièrement exigeants en termes de taux de rémunération sur toutes les maturités, indique Attijari Intermediation. Dans ce contexte, l'argentier de l'Etat ne préférant pas impacter la courbe primaire sur le long terme concède ainsi une hausse de 10 pbs sur la maturité 2 ans afin de lever 2 milliards DH face à une demande qui a atteint les 2,7 milliards DH. Les besoins grandissants du Trésor en cette fin d'année ont entretenu la tendance haussière des taux obligataires sur les marchés primaires et secondaires en dépit de la dernière levée à l'international qui a renfloué les caisses de l'Etat de quelques 13 milliards de dirhams. Malgré cette nouvelle source de financement, les besoins du Trésor demeurent conséquents marqués par l'augmentation des dépenses de la charge de compensation. Immobilier : Addoha signe une convention de partenariat avec le Groupe OCP Le Groupe ADDOHA vient de signer une convention cadre de partenariat avec le Groupe OCP, relative aux modalités d'accès à la propriété par le personnel de l'opérateur national de phosphate à des logements rentrant dans le cadre des programmes résidentiels et touristiques développés par ADDOHA. Cette convention est axée sur trois points : (i) la commercialisation auprès du personnel du Groupe OCP (y compris ses filiales) de l'ensemble des programmes immobiliers du promoteur immobilier en cours de réalisation dans les segments économique, moyen et haut standing ; (ii) la réalisation par le Groupe ADDOHA, sur des terrains appartenant au Groupe OCP ou sur du foncier à acquérir par l'une ou l'autre partie, de nouveaux programmes dédiés exclusivement au Groupe OCP dans plusieurs villes du Royaume totalisant 11 000 unités de logements ; (iii) et, la vente au Groupe OCP de lots de terrains et d'unités résidentielles, devant constituer des centres d'estivage du Groupe OCP. Cette convention vient étoffer le carnet des commandes du Groupe ADDOHA pour les années à venir. Phosphates : quasi-stagnation du chiffre d'affaires à l'export de l'OCP Après la baisse en début d'année, l'activité de l'OCP semble connaître une reprise. En effet, la production de dérivés de phosphates s'est inscrite de manière continue dans une tendance positive en enregistrant une hausse de 9,8% durant la période allant du mois d'avril à octobre. Globalement, au terme des dix premiers mois, la production de dérivés de phosphates a enregistré une hausse de 2,6% après -13,5% à fin mars 2012. Cette évolution résulte, d'une part, de la hausse de 12,4% de la production des engrais naturel et chimique et, d'autre part, de la baisse de 6,8% de la production de l'acide phosphorique. D'un autre côté, les cours de phosphates se sont maintenus durant le mois de novembre à 185 $/tonne. Concernant les engrais, les prix des du DAP et ceux du TSP ont affiché des baisses respectives de 8,4% et 5,6% durant le mois de novembre pour ressortir à 525 $/tonne et 447 $/tonne. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, le chiffre d'affaires à l'export de l'OCP a marqué une quasi‐stagnation pour s'établir à 40,8 milliards DH à fin octobre 2012. BTP : l'activité en net ralentissement sauf dans les provinces du sud Le secteur du BTP enregistre un ralentissement de son activité au cours du mois d'octobre comme en témoigne la nette décrue des ventes de ciment. En effet, celles‐ci se sont contractées de 25,5% par rapport au même mois de l'année précédente ramenant l'évolution observée depuis le début de l'année à ‐1% à fin octobre contre +2,4% au mois précédent. Les principales hausses enregistrées, durant les dix premiers mois de l'année, ont concerné les régions de Laayoun‐Boujdour‐ S.Elhamra (+30,9%) et, dans une moindre mesure, celles de Chaouia‐Ourdigha (+13,4%) et de Tadla‐Azilal (+11,8%). Par contre, les régions d'Oued Ed‐Dahab‐Lagouira et Taza‐Al Houceima‐ Taounate ont enregistré des baisses respectives de 30% et 23,7%. Du côté du financement, les crédits immobiliers ont augmenté de 11,9 milliards DH ou 5,7% au cours des dix premiers mois de l'année 2012. Cette évolution est tirée principalement par les crédits à l'habitat (+11,5 milliards DH ou +8,4%) tandis que ceux destinés à la promotion immobilière se sont limités à +283 millions DH. Echanges extérieurs : le déficit commercial poursuit sa progression Au terme des dix premiers mois de l'année 2012, le déficit de la balance commerciale s'est établi à 164,4 milliards DH contre 149,0 milliards DH un an auparavant, marquant ainsi une aggravation de 15,4 MM.DH ou 10,3%. Cette évolution est le résultat de la hausse de 20,0 milliards DH ou 6,8% des importations, plus importante que celle des exportations qui ont affiché une progression de 4,6 milliards DH ou 3,2%. Ainsi, le taux de couverture a diminué en passant de 49,4% à fin octobre 2011 à 47,8% à fin octobre 2012. Hors énergie, ce taux s'est établi à 65,4% contre 66,1% un an auparavant. La hausse des importations, qui se sont élevées à 314,7 milliards DH contre 294,6 milliards DH un an auparavant, est imputable essentiellement à la progression de la facture énergétique (+10,6 milliards DH ou +14,3%) et des produits de l'industrie automobile (+5,9 milliards DH ou +30,5%). La facture énergétique s'est établie à 85 milliards DH tirée par l'augmentation des quantités importées.