pour l'officialisation de l'amazighité Le doyen de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukkous, a appelé, vendredi à Rabat, à l'élaboration d'un plan stratégique pour l'officialisation de l'amazighité, conformément aux dispositions de la constitution. S'exprimant lors d'un colloque sous le thème «la culture amazighe entre unité et diversité» dans le cadre du 1er festival amazigh «Tafoukt pour la culture et l'art», M. Boukkous a souligné que ce plan devrait définir les mécanismes et les moyens de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle du Royaume. La gestion de cette diversité n'est pas une tâche facile, a-t-il estimé, appelant tous les acteurs concernées à l'ouverture d'un dialogue sur les différentes questions relatives à la mise en Âœuvre de cette langue, notamment l'élaboration des lois organiques pertinentes. D'autre part, M. Boukkous a préconisé une approche intégrée visant le renforcement de l'unité nationale et la cohésion sociale. De son côté, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) Driss El Yazami, a mis l'accent sur les enjeux de l'officialisation de la langue amazighe, appelant à s'ouvrir davantage sur les langues étrangères. Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a indiqué, dans un discours lu en son nom, que la question de la diversité linguistique a été gérée avec succès tout au long de l'histoire du Maroc, dans le cadre de l'unification de toutes les composantes culturelles dans le creuset de l'identité marocaine. Le ministre a par ailleurs rappelé l'actualisation du dispositif juridique régissant l'appui de son département aux activités artistiques amazighes, réitérant l'engagement du ministère à développer davantage ce dispositif. Le programme de cette 1ère édition envisage notamment l'organisation d'une conférence sur «le patrimoine architectural amazigh: le modèle éco-maison», et la présentation du livre «les Agadir de l'Anti-Atlas occidental» du chercheur Mohamed Aït Hamza. La première journée du festival a été marquée par la projection du film «Imzouak» en hommage à son réalisateur, Lahcen Ben Lahcen et par une conférence sur «l'état actuel du cinéma amazigh».