Le 25e congrès de la Société française de rhumatologie s'est déroulé cette année du 9 au 12 décembre 2012 au CNIT La défense. Cet événement majeur de la rhumatologie a réuni les professionnels de santé, médecins-rhumatologues, chercheurs et étudiants, ainsi que les laboratoires pharmaceutiques. Le Congrès français de rhumatologie est devenu, au fil des années, l'événement majeur de la rhumatologie francophone dans le monde. Cette année, plus de 3000 participants venus de la France, mais aussi de l'Europe de l'Ouest et de l'Est, d'Afrique du Nord et subsaharienne et de différents autres pays ont pu confronter leurs expériences respectives concernant la polyarthrite rhumatoïde, une maladie handicapante que l'on peut soigner si on bénéficie d'un traitement précoce. Une étude présentée la semaine dernière au 25e congrès français de rhumatologie vient de confirmer l'intérêt d'un traitement précoce de la polyarthrite rhumatoïde et donc du diagnostic précoce. Selon le Pr Bernard Combe, rhumatologue au CHU de Montpellier et président de la société française de rhumatologie, «sur une cohorte de 813 patients, il a été observé des résultats très favorables parce qu'ils ont vu rapidement un rhumatologue et pu bénéficier d'un traitement précoce efficace avec, dans la majorité des cas, un traitement de fond (traitement ayant pour but de ralentir la progression de la maladie.» Il existe en effet désormais des traitements, dits de fond, le méthotrexate et les anti-TNF, qui réduisent les dégâts articulaires. Car le risque, si l'on ne diagnostique pas dès le début une polyarthrite rhumatoïde, est de laisser une dégradation irréversible des articulations se produire. C'est le cas, par exemple, si l'on se contente de traiter les douleurs des articulations avec des antalgiques ou des anti-inflammatoires La maladie débute souvent entre 40 et 60 ans, mais peut aussi arriver, plus rarement, à 20 ans ou à 80 ans. Les premières articulations touchées sont généralement les poignets, les articulations métacarpophalangiennes (entre la paume de la main et les doigts) et interphalangiennes (entre les doigts). «Le plus important pour quelqu'un qui commence à avoir des douleurs des poignets et des mains est de consulter rapidement son médecin généraliste», explique le Dr Olivier Vittecoq, rhumatologue au CHU de Rouen. «Les douleurs ont la particularité de réveiller la nuit et d'être souvent maximales le matin», précise-t-il. «L'essentiel est de ne pas tarder à consulter son médecin, insiste le Dr Vittecoq, surtout s'il y a des antécédents familiaux.» Enfin, le coût économique de la polyarthrite rhumatoïde est également important. Une étude parue dans La Revue du rhumatisme estime le coût du traitement entre 1800 et 12.000 euros annuels, mais surtout pointe le coût indirect de la maladie, en termes d'arrêt de travail et de perte de productivité, entre 1200 et 37.000 euros par patient et par