Plaidoyer pour un jardin public Un jardin public ou un jardin d'agrément est conçu pour le plaisir. Il procure la détente à quiconque se promenant dans ses allées. Comme il charme, également, l'œil par ses pelouses grâce à la multitude de coloris de ses parterres de fleurs. Un pan de verdure au milieu d'édifices en béton est un élément de rupture avec l'univers urbain. Il permet le maintien de contact avec la nature d'une manière permanente. On y trouve tout : séduction des sens et incitation au calme et à la sérénité. Or, les chargés de la chose publique de notre cité, même parmi les spécialistes, n'accordent, malheureusement, aucune attention particulière aux espaces verts à un moment où le béton pousse comme des champignons à une cadence folle! Peut-être que sur le plan initial de lotissements ou d'un lot d'immeubles, conformément aux règlements urbanistiques, des jardins existaient. Mais par enchantement, ils disparaissent et à leurs places s'érigent des constructions commerciales ou d'habitat. Comment et pourquoi ? Inutile de se casser les méninges. L'argent fraie même les chemins impossibles! Quitte à liquider une utilité nécessaire et vitale à l'équilibre sanitaire et psychologique des citoyens! Même les célèbres jardins publics jdidis, hérités du protectorat, ont perdu de leur beauté. On les a beau taper et retaper, mais c'est comme faire couler de l'eau dans le sable. Les parcs Mohammed V et Hassan II (ex-parc Spiney), fiertés des Jdidis et de tous les Marocains, sont dans un état qui n'était pas le leur jadis. Les aquariums, les différents animaux (singes...) et volatiles (paons...), qui leur ajoutaient un éclat, ont disparu sans préavis au grand regret des amoureux de la nature et des enfants. Tout a été détruit subitement. Un crime envers la nature et les citoyens. Et le comble, c'est qu'on n'a jamais songé à revaloriser ces patrimoines historiques. Mais que peut-on attendre de gestionnaires léthargiques?