Le 9e congrès national de l'USFP est considéré comme une étape importante non seulement pour le parti, mais aussi pour les forces nationales démocratiques et progressistes et pour la dynamique de réformes engagée dans le Royaume. De ce fait, la réussite de cette étape est aussi celle de tout le processus de lutte du peuple marocain pour aboutir à l'élargissement de l'horizon démocratique du pays. Les USFPéistes ont réussi à tenir leur congrès, à lui assurer un succès sur les plans politique et médiatique et à gérer leurs conflits internes. Après leur conclave, ils entameront sans aucun doute une nouvelle phase qui sera marquée par plusieurs défis à relever aussi bien au niveau du parti qu'au niveau national. Le Maroc traverse actuellement une conjoncture sans précédent caractérisée par plusieurs défis sur les plans politique, institutionnel, économique et social, et ce à un moment où le pays entame une nouvelle expérience politique, résultant d'une dynamique originale qui se démarque de celles qu'ont connues les pays du voisinage maghrébin et arabe. Dans un contexte régional caractérisé par le bouillonnement interminable, et international frappé de plein fouet par la crise économique et financière, le Maroc a persévéré dans la clarté de la vision et dans la détermination à aller de l'avant à pas sûrs, tout en impliquant dans cette voie les forces politiques de poids, à savoir celles qui peuvent s'enorgueillir d'une riche histoire et d'une crédibilité sans faille. Au cœur de ces forces politiques, dont l'objectif n'est autre que d'apporter la réponse idoine aux attentes des Marocaines et des Marocains en matière de réformes, de démocratie et de progrès, l'USFP reste un acteur politique de premier ordre. Dans le même ordre d'idées, l'unité des forces démocratiques nationales a toujours été le catalyseur de la dynamique des grandes réformes qu'a connues le Royaume, que ce soit au moment de la lutte de libération menée par notre peuple, suivie de celle en faveur de l'avènement de la démocratie, et qui à l'expérience de l'alternance consensuelle, véritable point de départ des grandes avancées enregistrées par notre pays en matière de développement politique et économique. La réédition de cette expérience phare dans note histoire doit désormais être placée au fronton des priorités des forces démocratiques en général, et celles de l'USFP de l'après-9e Congrès en particulier. Ce pari, qui est aujourd'hui de la responsabilité de tous les partenaires du mouvement démocratique et du progrès, suppose une réflexion objective et raisonnable sur les défis politico-sociaux auxquels nous sommes confrontés, tout en prenant en considération notre environnement, en vue de mieux cerner notre devenir politique. Un tel aggiornamento salutaire suppose que les égocentrismes et autres égoïsmes soient dépassés par tout un chacun, en vue de se concerter et de concentrer sur les principaux dossiers dont dépend l'avenir de nos citoyennes et citoyens ainsi que celui de notre pays. De ce fait, la responsabilité de la mise en application démocratique et progressiste des dispositions de la Constitution incombe à toutes les forces politiques sérieuses du pays, soit au sein de la majorité ou de l'opposition. Ainsi, le rôle d'un parti comme celui de l'USFP demeure primordial dans cette bataille qui a pour objectif de développer notre système institutionnel et politique. Après la fin des travaux de ce congrès, les composantes de la scène politique nationale, notamment les forces démocratiques et progressistes, aspirent à voir l'impact de ce conclave sur le champ politique national, aussi bien au niveau des coalitions ou de la contribution du parti de la «Rose» à la mise en application optimale des dispositions de la nouvelle Loi fondamentale.