C'est de la médiocrité politique en bandoulière. C'est ainsi que d'aucuns qualifient la sortie hasardeuse de l'un des dirigeants du parti de l'Union constitutionnelle (UC) lors de la dernière émission «Qadaya Wa Araâ», diffusée sur la première chaîne de télévision nationale. Au lieu de débattre des choses qui tiennent en haleine l'opinion publique nationale, ses préoccupations, ses attentes et les perspectives à la lumière de la situation actuelle et à venir, un membre du bureau politique du parti du «Cheval» s'interrogeait sur les raisons ayant été à l'origine d'une alliance entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et le parti du progrès et du socialisme (PPS). Hassan Abayba, parce que c'est de ce personnage qu'il s'agit, mettait l'accent sur l'alliance entre ces deux formations politiques, (on dirait d'abord qu'elles étaient les seules à former le prochain gouvernement), alléguant que leurs idéologies sont différentes et poussant le bouchon plus loin jusqu'à évoquer des questions religieuses, comme celle de l'héritage ou de l'appel à la prière. C'est une accusation déguisée à l'excommunication. Mettre des propos aussi graves sur les lèvres des autres à des fins mercantiles relève de scepticisme. Il fallait une forte dose de naïveté pour croire en ces thèses. Un fameux «libéral» qui recourt à ces arguments pour se «positionner» montre clairement à quel point certains politiques portent le zèle pour tenir des discours dissimulant leur vérité et cachant les objets de leur attention. Cette formation du «Cheval», qui agonise aujourd'hui, a tendu la main pour participer au gouvernement, mais sa demande formulée, d'une manière ou d'une autre, hormis celle de la démocratie, a été ignorée. Le PPS et le PJD, comme ils l'ont communiqué et l'ont souligné dans la Charte de la majorité qu'ils ont signée à côté de leurs deux autres alliés, le PI et le MP, ont scellé leur alliance sur la base d'un programme commun pour répondre à l'appel de la patrie dans cette période de transition et contribuer efficacement à la concrétisation saine des contenus de la nouvelle Constitution. Une étape qui demande des formations politiques ayant une crédibilité, une Histoire, un parcours de militantisme et non pas celles que les citoyens qualifient de partis de l'Administration (PA). Un qualificatif qui trouve ses explications dans la manière avec laquelle cette formation politique a vu le jour en remportant 83 sièges juste après sa création !!! Avant de prendre la décision de participer ou non au prochain gouvernement, le PPS a saisi son «parlement», son comité central, la plus haute instance du parti après le congrès national. C'est le comble de la démocratie. Est-ce que la fameuse UC l'a-t-elle fait depuis sa création ? A-t-elle recouru aux élémentaires règles de la démocratie pour confectionner sa liste nationale pour le scrutin du 25 novembre ? Un flux de questions, aussi crues les unes que les autres, se pose dans ce cadre. Et le citoyen lambda n'est pas loin d'ignorer ses subterfuges qui l'ont poussé d'ailleurs à déserter le champ politique. Contacté par nos soins en vue d'apporter sa réaction à propos de ces coups bas, l'un des leaders du PPS a vigoureusement condamné ce comportement qui laisse à désirer, laissant entendre que cette attitude, émanant d'un parti, dont tout le monde sait comment il est a été créé, démontre sa culture et ses mystifications qui devraient être rangées au rayon des mensonges. C'est ce qui reste dans le capital d'une formation politique sans organisations structurées et sans ligne politique claire. Elle ne se manifeste que lors des élections communales, régionales ou législatives. Au lieu de contribuer à l'édification démocratique, cette formation bat en brèche les principes de la démocratie, de la transparence, sans parler des dégâts que ses leaders ont occasionnés lors de la gestion de la chose locale durant cette dernière décennie à Marrakech et Casablanca. Des «trébuchements» sur toute la ligne.