«Quelle beauté en cité ignorante !» «Quelle beauté en cité ignorante !» est le nouvel ouvrage que vient de publier le chercheur universitaire Aziz El Haddadi, aux éditions Post-modernité. Contre tous les lieux communs en écriture, l'ouvrage, trempé de bout en bout dans un esprit philosophique, se refuse, selon son auteur, de s'assigner un objectif précis, de suivre un fil conducteur ou une quelconque logique au risque de s'éloigner de la pensée philosophique. A travers un regard assez sombre sur le présent de nos cités, le livre, scindé en deux grandes parties, décortique les caractéristiques de la résidence dans une cité ignorante, avant d'entamer une comparaison avec la cité des philosophes, où seuls les poètes, les hommes de culture et les amoureux de la sagesse y sont admis. C'est ainsi que dans la première partie, composée de huit chapitres, le livre (233 pages de format moyen) traite, entre autres, de questions liées à la malédiction de la connaissance dans le monde arabe, les spécificités de la résidence dans la cité ignorante et l'égarement de la pensée arabe au fil de l'histoire. Dans la deuxième moitié, répartie sur cinq chapitres, le livre poursuit son procès aux résidents de la cité ignorante, en insistant sur la hiérarchie de la prétendue joie en cité, la vérité perdue dans le monde arabe et l'impératif de la réconciliation avec l'histoire. Président de l'association des amis de la philosophie à Fès, Aziz El Haddadi compte à son actif plusieurs ouvrages, dont «le portrait d'Averroès dans les écritures arabe et européenne», «la République des génies», «l'homme dans l'hospitalité de l'être» et la «philosophie et la folie de la vision». Il a remporté en 2009 le prix international «Socrate» pour la philosophie pour son livre «Dans quelques instants, Socrate arrive». Une distinction attribuée, chaque année, aux meilleurs écrits littéraires et philosophiques, par le centre international de philosophie relevant de l'université Cambridge en Grande-Bretagne.