Des anthropologues démentent la destruction des gravures rupestres du site du Yagour Des anthropologues ont catégoriquement démenti la destruction des gravures rupestres du site du Yagour, situé à 2.600 m d'altitude, dans la commune de Tighedouine (province d'Al Haouz). Les scientifiques marocains ont nié lors d'une visite de terrain, la destruction ou dégradation de ces gravures préhistoriques dans ce site du grand Atlas, soulignant le grand rôle que jouent les habitants de cette commune dans la préservation de ce patrimoine ancestral. Dans une déclaration à la presse, l'anthropologue et chef du service du patrimoine immatérielle au sein du ministère de la culture, Mustapha Nami, a indiqué que cette visite vient confirmer une fois encore que le plateau de Yagour ainsi que les autres sites du Grand Atlas n'ont fait l'objet d'aucune destruction. Il a fait savoir que le ministère de la culture possède un inventaire des gravures dont celui de Yagour qui confirment qu'elles n'ont subi aucune destruction au cours de ces dernières années. Le responsable a passé en revue les efforts consentis par le ministère de la culture pour préserver ces lieux historiques, comme la création de Mouhafadate au niveau national dont la mission est de préserver ces monuments, les faire connaitre et les faire intégrer dans le développement local, outre l'adoption d'un système de contrôle à travers la mise en place de gardes de ces lieux. De son côté, le chercheur du Centre national des gravures rupestres relevant du ministère, Abdelkhalek Majidi, a fait savoir, dans une déclaration similaire, que la région d'Oukaimeden recèle la plus grande partie de ces gravures avec plus de 3.400. Et d'ajouter que les anciennes photos prises de ces gravures démontrent qu'elles ont été l'objet d'érosion ancienne, soulignant que les allégations faisant état de destruction sont dénuées de tout fondement, le seul cas relevé remontait à plus de 1.000 ans avant J.C. dans les sociétés où prévalait le phénomène des offrandes. Mais au niveau historique, a-t-il dit, ce site comporte la plus ancienne gravure au nord d'Afrique et le seul qui dénote d'une certaine ouverture du nord-ouest d'Afrique sur la presqu'île ibérique et l'Ouest du bassin méditerranéen, notant que ce site est le berceau de l'apparition de l'écriture au nord d'Afrique. Le représentant du ministère de la culture, Belghazi Nabil, a indiqué que cette visite vise à informer l'opinion publique nationale et internationale et à démentir les informations véhiculées par certains organes de presse. Il a affirmé que ce site archéologique qui a fait l'objet d'inventaire depuis 1977, n'a subi aune dégradation ou destruction, mettant en relief les efforts consentis aussi bien par le ministère que par les habitants locaux. Cette délégation était composée notamment du gouverneur de la province, Youness Bathaoui et des représentants de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine, de la direction du patrimoine au sein du ministère de la culture, de l'inspection régionale des monuments historiques de Marrakech, du Centre national des gravures rupestres et de l'Université Cadi Ayyad, outre l'association des lauréats de l'Institut nationale des sciences de l'archéologie et du patrimoine et l'Association marocaine de l'art rupestre et la société civile.