4 Marocains au tableau final, Khalid Allouche donne l'exemple... Les parties de tennis battent le plein sur les courts du club casablancais de l'ACSA qui abrite le tournoi «Futures 2012» depuis le week-end écoulé avec le tableau des qualifications, puis lundi avec le tableau final. Se poursuivant jusqu'à la fin de cette semaine dans de très bonnes conditions, cette épreuve, dotée de 15.000 dollars et placée sous l'égide de la fédération internationale et la FRMT, connait la participation d'une belle brochette de joueurs internationaux représentant 17 pays environ. Les pays en lice au rendez-vous de l'ACSA sous l'œil du juge arbitre central, l'Egyptien Khalid El Sergany sont la Tchéquie, France, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Italie, Roumanie, Autriche, Grande Bretagne, Chili, Australie et Algérie. Ils sont engagés au tableau final en plus des pays ayant disputé le tableau des qualifs, à savoir la Pologne, le Portugal, l'Irlande, la Russie et le Maroc, pays organisateur qui a motivé 17 joueurs, dont 4 au tableau final. Il s'agit Abdelkader Benabdellah du COC, Yassine Id Mbarek de l'USCM, Ayyoub Chekrouni du TCMT et Khalid Allouche de l'ACSA. Tous ont bénéficié des wild card pour tenter leur chance et rivaliser avec les invités de marque de ce tournoi. Mais déjà trois ont été contraints de quitter tôt la compétition. Le jeune Cociste Benabdellah qui reste, cette saison, sur deux victoires successives aux ITF juniors du RUC et du Riad avant de se contenter d'une place en quarts au tournoi du RTCMO, a été sorti à l'ACSA par l'Allemand Steven Moneke en 2 sets (6-4, 6-1). Yassine Id Mbarek a cédé face à l'Espagnol Baena Carballes (6-1, 6-3) et Ayoub Chekrouni a été dominé par Khalid Allouche en 3 sets (7-5, 4-6, 6-3). Les joueurs marocains n'ont pas démérité et seul Allouche, le sociétaire du club de la Cité d'Air a pu sauver les meubles. Il a eu l'honneur de remporter un tour, le premier dans son parcours, dans un tournoi d'une telle envergure. C'est un honneur aussi pour son club d'avoir le courage d'être là et de répondre présent, contrairement à certains joueurs marocains qui ont préféré bouder les rendez-vous internationaux du Maroc et opter pour d'autres à l'extérieur. Des joueurs qui forment pourtant l'ossature de l'équipe nationale de la Coupe Davis, qui sont appelés à améliorer leur niveau technique et compétitif ainsi que leur classement mondial qui reste loin d'être à la hauteur. Des joueurs qui ne saisissent pas l'occasion d'affronter des joueurs de calibre grâce à des tournois organisés sur le sol marocain et qui préfèrent évoluer ailleurs dans pour revenir les mains vides. On donne à titre d'exemple, Mehdi Ziadi qui est en train de chuter et de gaspiller beaucoup de points. Ziadi, classé 707e mondial, a été battu au premier tour du tournoi international de Londres par un joueur français qui n'est pas mieux classé que lui (794e). Les autres, Younes Rachidi (1032e), Hicham Khaddari (1760e), Nizar Belmaati... ont choisi les «Futures» d'Algérie. Il n'est pas du tout normal ni acceptable que nos joueurs, censés donner l'exemple, ratent de belles opportunités à domicile et aillent chercher le difficile, voire l'impossible, loin de leurs bases, surtout dans ces moments où le Maroc organise plusieurs tournois internationaux sur son sol. Ce qui n'était d'ailleurs pas le cas dans le passé quand les courts du Maroc n'accueillaient que deux ou trois tournois internationaux dans le meilleur des cas. Aujourd'hui, les choses ont changé et les rendez-vous sont devenus beaucoup plus nombreux et beaucoup plus attirants, mais en vain... Certains joueurs, sur qui le tennis marocain peut encore compter, devront être changés. Sinon oublions-le et pensons aux futurs champions de demain...