SAR la Princesse Lalla Amina, décédée jeudi dernier, était un acteur majeur de l'action sociale en faveur de l'enfance démunie. L'engagement de Son Altesse royale dans le domaine social et son intérêt accru pour les questions de l'enfance et pour la situation des catégories démunies et des personnes à besoins spécifiques formaient l'autre face de sa personnalité qui se voulait proche des plus vulnérables. Sa naissance en exil à Madagascar, le 14 avril 1954, alors que le père de la Nation, SM le Roi Mohammed V était éloigné de son peuple par les autorités coloniales, en a fait un symbole de sacrifice et un espoir d'affranchissement du joug colonial. L'implication de SAR la Princesse Lalla Amina dans le domaine social s'est forgée dès son jeune âge lorsque feu SM Mohammed V avait semé la graine de cet engagement en lui confiant, déjà en 1957, la présidence de la Ligue marocaine pour la protection de l'Enfance. Depuis lors, la défunte n'a eu de cesse de promouvoir les actions en faveur de l'enfance démunie et des personnes à besoins spécifiques ainsi que les programmes ciblant les mères en situation difficile. Dans le domaine de l'enfance, SAR la Princesse Lalla Amina avait fait de la protection des droits de l'enfant et de sa dignité l'une de ses préoccupations majeures, à travers l'intérêt qu'elle portait pour les enfants sans famille et ceux victimes de violence, de mauvais traitements, de la désintégration familiale, ainsi que les enfants de la rue. La défunte avait présidé, à ce titre, le premier forum international des enfants privés de famille et avait initié la signature de plusieurs accords de partenariat avec des secteurs gouvernementaux et des ONG, pour la promotion du programme socio-éducatif relatif aux questions de l'enfance. Son Altesse Royale avait aussi veillé à la mise en application des lois et législations nationales relatives à l'enfance et leur harmonisation avec les lois et conventions internationales et s'était employée à défendre les droits de l'enfant au sein des instances internationales et œuvrait à la mise en œuvre des dispositions de la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant. Le monde des sports en deuil Avec le décès de SAR la Princesse Lalla Amina, la famille royale et avec elle le peuple marocain perd une militante engagée dans la promotion du sport national, notamment les arts équestres et l'olympisme. La défunte a été pendant des décennies une figure emblématique des sports équestres marocains, à travers notamment l'organisation de la Semaine du cheval et le parrainage d'autres compétitions et activités liées à la plus belle conquête de l'homme : le cheval. SAR la Princesse Lalla Amina a présidé aux destinées de la Fédération Royale Marocaine des sports équestres depuis 1999. Elle était aussi présidente du jury des concours nationaux des sauts d'obstacles et entraîneur de l'équipe nationale marocaine d'équitation. Elle a à ce titre marqué de son empreinte les sports équestres au Maroc en réussissant un mariage parfait entre les arts équestres ancestraux du Royaume et les aspects modernes de l'équitation. Le sport national a été également marqué par le rôle déterminant de Son Altesse royale à la tête du Special Olympics Maroc. L'apport de la regrettée au mouvement Spécial Olympics a été particulièrement salué au plan international, avec l'octroi en 2004 à Son Altesse royale du prix du Spécial Olympics international et son élection en tant que première dirigeante sportive en Afrique. De même, SAR la Princesse Lalla Amina s'était employée au développement du sport des handicapés mentaux au Maroc et dans toute la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. L'intérêt de Son Altesse Royale en faveur de cette catégorie sociale s'est manifesté par sa présidence de la deuxième session des jeux du spécial olympics de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, tenue à Rabat en 2000, par le développement des programmes du spécial olympics Maroc à travers l'organisation de la coupe du Trône de football, la coupe Lalla Amina de football, le soutien aux différentes disciplines sportives dans le but d'augmenter le nombre de pratiquants, d'encadrants et de volontaires, en plus des programmes parallèles dans les domaines sociaux, éducatifs et de santé. Cet engagement répondait au souci de SAR la princesse Lalla Amina de réussir à insérer avec succès, par le sport, les handicapés mentaux dans leur environnement social et éviter leur marginalisation.