La plus grosse perte, en près d'une année et demie. Le régime dictateur et sanguinaire syrien vient de perdre son chef de gouvernement, rentré en dissidence depuis quelques jours. Installé dans ses fonctions le 06 juin dernier, Ryad Hijab a préféré quitter un navire chavirant... sinon déjà noyé. Bien avant, l'on avait assisté à la défection d'un haut responsable de la sécurité en compagnie d'autres. Et tout dernièrement, le 18 juillet, un haut gradé, ami proche du président Bachar Al Assad, et fils d'un ancien ministre de la défense, leur a emboité le pas. Et ce, à l'instar de plusieurs diplomates. Les observateurs s'interrogent dès lors : Que reste-t-il du régime de Bachar Al Assad ? Pourquoi le dictateur «baatiste» n'inspire plus confiance même au sein de ses proches ? Un coup dur pour le régime. Défection de Ryad, dissidence de Tallas, explosion en pleine profondeur sécuritaire à Damas... autant d'indices montrent manifestement que le régime sanguinaire est en train de perdre de vitesse... vers une chute libre. Il perd tout contrôle. Mais il persiste, comme tous les grands dictateurs, à se mettre dans l'impasse. Pas d'autres issues. La situation est au point de non retour. Depuis le début du soulèvement du peuple syrien, Bachar Al Assad avait choisi de réagir brutalement. Il a recouru à la force, aux armes, à la répression, l'artillerie lourde, aux tirs de mortiers et aux chars contre des citoyens désarmés. Des enfants et des vieillards ont été tués. Des villes entières ont été rasées. Le pays vît au rythme de la catastrophe. Beaucoup de médiateurs l'ont conseillé, depuis le début, à se retirer bravement, et à éviter le cas de Mouaammar Kadhafi. Mais, il ne voulait rien entendre. Bien plus, il a abondé dans cette valse de sang de mauvais goût. Et comme ce fut le cas pour les autres dictateurs, ses plus proches quittent, l'un après l'autre, un navire, qui ne tardera pas à couler. Les observateurs estiment que Bachar est plus sanguinaire que Kadhafi, Ben Ali et Moubarak, et même de Saddam lui-même. Le peuple, face à ce drame, n'attend plus rien que le départ de ce sanguinaire, pour commencer la phase de reconstruction d'une Syrie stable, sécurisée, démocratique, et fière de sa pluralité cultuelle, civilisationnelle et de sa tolérance ainsi que l'amabilité de ses habitants. Bachar a donc décidé de jouer la carte du jusqu'au-boutiste. Il n'aboutira, cependant, qu'à une fin physique et personnelle. Le danger de cette situation est grandiose. Les retombées seront des plus négatives sur des pays comme le Liban, l'Irak et la Jordanie. Bachar a fait de la région, l'arène de guerre la plus chaude de tous les temps. Mais, les Syriens triompheront certainement ...