Exempte du premier tour, Mahjouba Oubtil, première pugiliste marocaine à disputer les JO, a été éliminée en quart de finale de la catégorie des moins de 60kg, lundi aux Jeux Olympiques-2012 de Londres. Huit minutes seulement auraient pu faire son bonheur et lui aurait permis d'entrer dans l'histoire du sport national par sa grande porte, mais la pugiliste marocaine n'a pas saisi sa chance en s'inclinant, lundi à l'Arena 2 de l'Excel centre de Londres, devant la Brésilienne Adriana Araujo (16-12), dans le cadre des quarts de finale des Jeux Olympiques (catégorie 60 kg). La victoire lors de cette confrontation de quatre rounds l'aurait, en effet, hissée au rang de première boxeuse marocaine, arabe et africaine à décrocher une médaille aux Olympiades. « La partie n'était pas du tout difficile et j'aurais pu gagner, mais elle a pu faire la différence en raison de sa longue expérience », a regretté Mahjouba Oubtil dans une déclaration à la MAP à l'issue de son combat, les larmes aux yeux. Arrivée aux Jeux olympiques sur invitation (wild card) de la Fédération internationale de boxe, elle a été exempte du 1er tour, alors que son adversaire est passée par les qualifications où elle a éliminé la Kazakhe Saida Khassenova (16-14). « J'ai fait de mon mieux mais le trac a aussi eu raison de moi. Après les deux premiers rounds (perdus 4-2, 3-2), j'ai pu retrouver mes esprits et j'ai gagné le troisième (4-3). J'ai dû poursuivre sur le même rythme au lieu de laisser mon adversaire prendre l'initiative, d'autant qu'elle a réussi des coups à 2, 3 voire 4 points, alors que j'en marquais à un seul point, toujours à cause du manque d'expérience », a-t-elle expliqué. Toutes les chances du Maroc dans les épreuves de boxe reposent désormais sur Mohamed Arjaoui (super lourd/+91kg), qui disputera les quarts de finale en soirée, même si sa mission s'annonce très difficile face à l'Italien Roberto Cammarelle, champion olympique et double champion du monde. Au tour précédent, il s'était facilement imposé aux dépens du Camerounais Blaise Yepmou Mendouo. Le noble art est le seul sport avec l'athlétisme à avoir offert des médailles olympiques au Maroc. En effet, sur les 21 médailles obtenues par les sportifs marocains aux Olympiades depuis 1960, trois ont été l'œuvre de la boxe (en bronze), à mettre à l'actif des frères Abdelhak et Mohamed Achik et Taher Tamsamani. En 2008 à Pékin, dix pugilistes étaient en lice et un seul est parvenu à atteindre les quarts de finale, contre deux sur huit à Londres. Les six autres ont été éliminés d'entrée, à savoir Abdelhak Aatkani (64 kg), Abdelali Daraa (-49 kg), Badr-Eddine Haddioui (-75 kg), Aboubakr Seddik Lbida (-56 kg), Mehdi Khalsi (-69 kg) et Ahmed Barki (-81 kg). Outre la boxe, les sportifs nationaux encore en lice à Londres sont présents en athlétisme, dans lequel Abdalaati Iguider part avec les faveurs des pronostics pour le podium de sa distance (1.500m), après avoir fait sensation dimanche soir en se qualifiant haut la main pour la finale, mais aussi en taekwondo en les personnes de Wiam Dislam, Sanae Atebrour et Issam Chernoubi, qui entrent en lice à partir de mercredi.